Père Boniface 2 !

Père Boniface a trois moineaux.
Ses deux plus grands sont déjà beaux.
Est resté p’tit, Caliméro!

Le Gros-Léo est un crado.
Et en plus, il ne boit pas d’eau.
Le Grand-Jacasse amuse les filles.
Et il danse bien, sur ses gambilles!

Caliméro est un ado!
Précoce, peut-être un peu trop.
Caliméro regarde les filles.
Et il s’énerve pour des broutilles!

Père Boniface et ses ados
S’engueulent bien un peu, mais pas trop.
Mais tout agace Caliméro.
Son père l’appelle Calicado!

Mais, où vas-tu, Calicado?

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Père Boniface 3 !

Père Boniface a trois moineaux.
Le Gros-Léo, le Grand-Jacasse
Et le gentil Caliméro!

Père Boniface est un peu vieux.
Le Gros-Léo vit, la tête basse.
Le Grand-Jacasse perd ses cheveux.

Caliméro a sa maison.
Caliméro a trois chatons
Qui lui donnent des soucis au front.

Chez Boniface, tous les dimanches,
Il découpe le gigot en tranches.
Père Boniface s’endort et penche.
Ses fils le regardent, en silence!

Caliméro a les yeux doux.
Il serre contre lui Pikachu
Chaton-dernier, sur ses genoux!

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Une souris part faire les courses!

Une souris, en trottinette,
Repasse devant chez nous.
Moi, aussitôt, je l’arrête.
Dis-moi, Minnie, tu vas où?

Je me rends à Katmandou
Pour acheter des chaussettes,
Un grand pull en laine, tout-doux
Et aussi des allumettes.

Je m’appelle Mickey, au fait.
Minnie est à Katmandou.
Quand mes courses seront faites,
J’irai lui faire un bisou!

Mickey, quand tu seras là-bas,
Pourrais-tu acheter, pour moi,
Une pizza aux anchois
Et des croquettes pour mes chats?

Pour la pizza, c’est okay.
Mais tes chats peuvent se gratter!

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Une souris revient des courses!

Mickey rentre de Katmandou.
Avec, aux pieds, ses chaussettes.
Sur le dos, le pull tout-doux.
Et un casque sur la tête,
Coudières et protège-genoux.

Voyager en trottinette,
On pourrait croire que c’est chouette.
Mais, à force de se gaufrer,
On apprend à s’équiper!

Tiens, ta pizza aux anchois.
Et, je n’ai rien pour tes chats.
Là-bas, une de ces sales bêtes
A dévoré ma Juliette!

Je retourne vite chez moi
Pour fabriquer une tapette.
Une grande tapette pour chats.
Je les prendrai aux croquettes!

Et, car tu vas peut-être me le demander, je ne sais pas ce qu’il a fait des allumettes!

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Fifi, la fofue!

Mon père m’a dit de me comporter en homme. Il ne m’a pas convaincu. Ma mère me dit : « Oh, mon Fifi! ». Mes frères, quelque soit leur âge, me traitent de tante et de folle, ainsi que leurs copains. Je suis en terre étrangère. Je me sens vraiment seule!

Ce n’est pas que j’aime les hommes. C’est que je suis femme, dans un corps comme le leur. Quelqu’un a fait une erreur! Ma grande sœur m’a dit hier : « Moi, j’ai de la chance. Je suis belle et je peux plaire. Toi, ma Fifi, tu n’as vraiment pas de bol! »

Je suis femme dans un corps d’homme. J’ai seize ans!

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Le calvaire de la chenille verte!

Une chenille verte, ça a un long corps, avec des pattes à l’arrière et des pattes à l’avant.
Des pattes-arrière et des pattes-avant avec, entre les deux, un long tube élastique qui lui sert de corps.

Quand elle marche, ça se passe un peu comme ça :

Elle assure ses appuis sur ses pattes-arrière, lance en avant son avant et atterrit sur ses pattes de devant. Elle lance son derrière vers son avant. Elle écrase ses pattes de devant avec ses pattes de derrière. Elle s’engueule et se met des coups de pieds. Elle ne peut pas rester sur place, sinon elle va s’entre-tuer! Alors, elle envoie son avant en avant, d’un coup de pied au derrière. L’arrière est obligé de suivre. Elle ne peut plus s’arrêter!

C’est pour ça que les chenilles vertes mangent autant. Ce n’est pas qu’elles ont faim.
C’est, qu’à être obligées d’avancer, elles doivent manger en marchant. Comme elles ne s’arrêtent jamais, elles n’arrêtent pas de manger!
Et je ne te parle pas de la galère pour devenir papillon.

Et on dit que la nature est bien faite!

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La Chanson des Tréfonds!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je mens tout le temps!

C’est le néant qui m’habite.
Au resto, je prends les frites.
Au ciné, je m’endors vite!

Je tombe toujours du bateau.
Je porte-à-faux beaucoup trop.
J’n’ai pas de reflet dans l’eau!

J’avale tout, je m’abîme.
Je verre-vide en intime.
Et puis je m’approxime!

Je ne ris que quand je bois.
Duplicata avec toi,
Je ne sais pas qui est moi!

Lexomil à l’instant!
N’en ai pas pour longtemps.
Je suis mort en dedans!

Au tréfonds de moi-même,
J’ai caché mon poème.
Tu le sais, toi qui m’aimes!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je mens tout le temps!

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Il était une fois… (suite)

Je me suis encore perdu dans les bois. A un croisement, je suis tombé sur Morte-couille, le lutin d’autrefois. Lui ai demandé ma route, puisqu’il est du coin. Il n’avait pas changé d’un pouce, comme il se doit. Il portait, dans son petit sac à dos, un marteau, une andouille et une noix. Il doit porter l’andouille à son roi. La noix est son viatique pour au moins trois journées. Sans le marteau, petit comme il est, il ne pourrait pas manger! Il me parle des amis qu’il a rencontrés, Chapeau-Laideron et Rocon des bois. Ah non, pas encore ces deux-là!

Il me saoule avec ses logorrhées. J’apprends que Chapeau-Laideron s’est épanouie, femelle, auprès de Rocon des bois qui n’a plus rien d’un rebelle. Elle en oublie le loup, tant le dard de son Rocon chéri fait merveilles! Rocon joue l’ amoureux saoul et transi. La belle fournit l’angeline, nectar suprême. En prime, elle fait la vaisselle!

Morte-couille est las de l’entendre couiner, comme de marcher dans le dégueulis d’une cuite de la veille. Porter l’andouille au roi lui permet de s’ensauver. Il sort de la clairière, fait trois pas et le voilà à nouveau paumé!

C’est à ce moment-là que nous nous sommes rencontrés. Incapable de m’indiquer mon chemin, il me demande le sien!

Je le laisse là et m’en vais. Je ne cherche plus mon chemin. Je veux juste être loin!

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