Le soleil est trop bas!


Je sens encore le gel,
Le soleil est trop bas.
Je n’entends que des ailes
Et le bruit de mes pas.

Je m’approche de la bonde,
Pour regarder tout ça.
Une brume court sur l’onde,
Comme dans un opéra.

Mon pied crisse la semelle,
Sur un voile de froid.
Je dérange une sarcelle
Qui fait claquer ses pas.

Son plongeon fait des ondes,
La sarcelle n’est plus là.
Et, en quelques secondes,
L’étang redevient plat.

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Le ciel est gris et pleuté!


Le ciel est gris et pleuté.
Le vent est un peu glacé
Et la brume racle les prés.
Le chemin est tout mouillé.

Le ciel est gris et bleuté.
Le vent s’est un peu calmé,
La brume veut se retirer.
Le chemin s’est essoré.

Mets tes habits à sécher,
Le vent va s’en occuper.
La brume ressort de ton thé,
Le chemin s’est arrêté.

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C’est sacré, le goûter!




Il nettoie ses doigts au fromage sur sa tranche de pain.
Il continue à lécher l’alu, même quand tu l’engueules.
Il boit et il mange en même temps. En plus, il te parle.
C’est souvent là où il s’étrangle. Il redevient tout bleu,
Il crachote tout partout. C’est merveilleux, un môme!

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Dans les grands yeux d’Isabell



Je grimpe après l’escabel
Et m’insinue au grenier.
L’odeur de poussière-recel
Et la lune pour éclairer …

La poussière sent Isabell
Et ses pelotes, au plancher.
Elle est là, sa vie est belle,
Car je l’entends chantonner.

Je parle avec Isabell
Et je la fais rigoler.
Elle glougloute des aisselles
Et me fait sa révérée.

J’ai des nouvelles pour elle
Et, parfois, de la pâtée.
Elle surveille mes poubelles
Et elle viendra m’alerter.

Quand je reprends l’escabel,
Elle me regarde m’éloigner.
Dans les grands yeux d’Isabell,
J’aime à venir me plonger!

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Tu sauras naviguer!



Je crois pas que, les anges,
Ils t’aient eu en bonté.
Quand t’es tombé du lange,
Ils t’ont pas ramassé.

Sur une rivière orange,
Un bateau à flotter
Suit le rayon étrange
D’un soleil reflèté.

Je crois c’est un message,
Il faut pas trop gueuler.
L’enfant qui naît, pas sage,
On va pas le garder.

Sur une rivière orage,
Un bateau à danser
Tanguait dans les virages,
Mais gardait cap et pied.

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Puis le chat a sifflé!




Puis le chat a sifflé,
De sa voix chasseresse.
J’étais là, à glander,
Tout au bord de l’ivresse.

Oui, mon chat sait cafter,
C’est à ça qu’on le dresse.
J’ai suivi sa lorgnée
Et j’ai perdu l’ivresse.


Un vent tourbillonné
Tourbillonnait sans cesse,
Restant à demeurée,
Même lieu, même vitesse.

Les oiseaux trop pressés,
Plongeant dans la tornade,
Sortaient, sattellisés
Vers une autre ambassade.


J’en ai vu s’amuser
A surfer sur les vagues.
Puis, un grand échassier
Y a perdu sa bague.

Le vent tourbillonné
A baissé de vitesse.
Plus une herbe froissée,
Ni de poil qui se dresse.


Que le chat ait sifflé
Un air plein de promesse,
Tu veux pas le croyer
Et tu files, en vitesse.

Si le chat veut chanter
La vie enchanteresse,
Je vais pas l’arrêter,
Mais lui faire des caresses!

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