
Un abomifreux, qu’est-ce que c’est?
Je sais pas, mais ça fout la trouille.
Est-ce que ça veut nous bouffer?
On n’est pas sûr et on ne sait pas.
T’as que ça pour me réconforter?
Je t’ai déjà dit que ça n’existe pas!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Un diablotin, juché sur une pipistrelle envoûtée, joue les Père Noël. Il balance des paquets dans la cheminée, un bon nombre pour chacun.
Cet infernal loufiat n’a pas besoin de rennes et il ricane, tout en mal. C’est que, dans ses vilains paquets, il y a des idées malsaines et de vilains mots.
Que l’on doit ingurgiter, sans piper un mot! Une fois les pensées avalées, c’est râpé, car on est devenu con!
Allons, allons, ne vous affolez pas trop! On a encore quelques jours, tuons l’affaire dans l’œuf. Il nous suffit d’occire ce démon. Chantons de bonnes pensées, en jouant de la tapette. Des tapettes à diablotin, on en achète, pour rien, au marché, chez les fées.
On y vend aussi de bonnes pensées. Si vous en avez perdu, profitez de l’occasion.
Il y a des promotions, cette semaine.
Assis là, dans le froid,
Je regarde le matin.
Je suis seul, je suis roi
De ce monde incertain.
Dans cette vallée gelée,
Je ravive mon feu
Et l’odeur du café
Me parfume les yeux.
J’ai encore, devant moi,
Deux ou trois belles journées
Pour regarder en moi,
Ré-apprendre à m’aimer.
Je vais te retrouver,
Un soir, auprès du feu,
En train de faire griller
Des galettes et des œufs.
Je vais aller tout droit,
Au fond de la vallée.
C’est bizarre, mais le froid
Semble tout magnifier!
Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Vin qui, à jamais,
Restera un bon cru.
Tu es bien de moi,
Mon enfant de demain.
Au fond de ta voix,
Je retrouve mon refrain.
Si j’aime qui tu es,
Tu m’es si peu connu.
Tu grandis, en secret,
Et presque à mon insu.
Tu es bien de toi,
Tout bâti de tes mains.
A ce que je vois,
Tu t’élèves très bien.
Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Je te garde à jamais,
En un cœur éperdu!