Les enfants d’Aube-monde
Étaient des sinistrés.
C’est à marée profonde
Qu’ils s’étaient naufragés.
La terre était féconde,
Les oiseaux souriaient.
La nature, à la ronde,
Les faisait perdurer.
Les enfants d’Aube-monde
Apprenaient à nager.
Les enfants d’Aube-monde
Apprenaient à voler.
Délaissant Aube-monde,
Oubliant leurs aînés,
En enfants de ce monde,
Ils se sont dispersés!