L’orée des bois, le matin!


Un brouillard humide lèche le front des arbres
La brume étend ses doigts et tente de s’insinuer
De petits nuages laineux courent la lande
Le berger qui les mène est un vent prudent

Quelques rais de lumière dans les cheveux des arbres
Les feuilles mortes craquent et la fougère crisselle
Le geai a déjà crié; une tiédeur profonde
Et un parfum d’années emplissent les bois

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Dans le tréfonds de l’Arche!



Un canard, tout mouillé, se faufile dans l’étable,
Comme le chat échaudé qui court dedans la fable.
Après s’être essoré, il se couche sur la paille,
Car ce temps éploré ne lui rien dit qui vaille.

A un des côtés, sur la paille, dans un coin,
Un vieux chien fatigué déplore ce temps de chien.
A son autre côté, se dépose un bestiau
Qui rumine ses pensées, dedans sa tête de veau.

Un cheval veut entrer et fait tomber la bêche
Et un âne bâté rentre encore dans la crèche.
Tout un troupeau mouillé se rassemble sur les marches
Et, tous, ils veulent entrer dans le tréfonds de l’Arche!

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Aux petits temps de mon bonheur!


Vous, les petits moments de cœur qui s’enroulaient, en volutes,
Dans le ciel de ma demeure, je vous vois. Comme avant et sans
Ma demande, vous êtes là; et, je vous vois. Vous êtes là et vous
Créez la demande; je veux revivre ça; avec de nouveaux merles,
Et de nouveaux anges, un semblant de légende, peu de cinéma.
Vous, petits temps de mon bonheur, je vois souhaite Libre Joie!

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Sur les flancs du volcan!

C’est bon, mes légumes, je les garde; j’en ai marre de les gaspiller. Je t’ai fait une bouffe comme ta pension. Je t’ai fait une purée-jambon. Sauf que je l’ai faite à ma façon : La purée, je l’ai mise en montagne; j’ai posé un œuf dessus, pour faire volcan. Sur les flancs, j’ai mis du Schproutsse, pour faire la lave. Non, le Schproutsse, c’est pas du Ketchup, c’est le Sang des Morts!

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Les Histoires du Grand Canal!



Le canal est bavard; il raconte des histoires.

Tout au milieu de l’eau, repasse un blanc bateau
Et des rides bénignes frisottent la peau de l’eau.
Dans le courant, le cygne file vers un grand fanal
Qui se mire, immobile, dans un reflet d’opale.

Au dessus de la ville, naît un serpent d’étoiles …

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Papa, il ment un peu!



Papa, il court à deux,
Avec quelques amis.
Il mange encore très peu;
Il n’a pas l’appétit.

Papa, il n’est heureux
Que quand c’est mercredi.
Il me promène un peu;
Me montre à ses amis.

Papa, il boit un peu,
Le soir de mercredi.
Il dit qu’il est joyeux
Et que c’est beau, la vie.

Maman viendra, demain,
Me chercher pour l’école.
Et puis moi, dans tout ça?

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C’est pour ça qu’il vient!


Je chromatais le vieux,
Qui vient sur la jetée.
Il s’assoie, il comate;
On le dirait dormant!

Et cela, bien à tort;
Son chapeau a bougé.
Et cela, tout à tort;
Car il est regardant.

Il chromate l’horizon,
Distant et peu profond.
Son œil revient fixer,
Devant, le plat de l’eau.

Je chromatais le vieux,
Qui vient sur la jetée.
C’est pour cela qu’il vient;
C’est pour le plat de l’eau!

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Dans une ombre-fraîcheur!



Dans une ombre-fraîcheur
Je dors à poings fermés
Une éternelle douceur
Vient pour me convoyer


Je voyais un indien
Quand tu m’as contacté

Et là, il est plus là

L’indien était serein
Et ses deux bras croisés
Il regardait tout droit


Dans une traîne en longueur
Passe un nuage bas
Et le vent de chaleur
Ne vient pas jusqu’à moi


Je poursuivais l’indien
Quand tu m’as appelé
Et là, je le vois pas

L’indien était lointain
Et comme évaporé
Il regardait vers moi


Je sors de ma lenteur
Et me fais un café
J’écrirai, tout à l’heure
Cette histoire à conter


Je rattrapais l’indien
Quand tu m’as rappelé
Et là, il reste là

L’indien est médecin
Et il sait shamaner
Ce qui n’existe pas

Dans une ombre-fraîcheur
Tous les deux, on s’assoie
La douceur éternelle
Ne se dévapore pas


Je revoyais l’indien
Quand tu m’as relancé
Et là, je ne sais pas

Il m’a donné, l’indien
De ses herbes concoctées
Il m’a montré le pas


J’ai écrit, tout à l’heure
Une histoire à conter
C’est pour toi, petit coeur
Que j’ai voulu rêver

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