Le soleil d’automne, c’est un soleil pour les convalescents. Alors, je m’y transate, je m’y pénate, dés que j’ai le temps. Et je me livre à ses pattes, pour pouvoir ressentir le vent…
Ma maison à moi, c’est une île bien tranquille. Je crois qu’elle flotte, je mévois, dedans un port de ville. Sur leurs coquilles de noix, mes voisins de ville Font, tous, un peu comme moi, sur une eau immobile. Et on se côtoie, quand s’accostent nos îles. Sinon, on reste chez soi, où la vie est facile. Et s’il faut vivre au pas, rester bien docile, Dans nos îles, nous, on est rois. On est des rois civils…
Flappy Jones est fait aux pattes. Il lutte avec trois enfants Qui lui tirent les bras, les pattes, Pour le jeter dans l’étang.
Flappy Jones est démoniaque, Quand il s’agit de survivre. Maintenant, c’est lui qui traque Et c’est aux enfants de suivre.
Flappy Jones fume une clope, Sur une rive bien tranquille. Les trois enfants font du stop, Pour pouvoir sortir de l’île.
Pierre combattait, front contre front. Léo attaquait par derrière et Quentin repérait le point faible. « Faut pas chercher Flappy Jones. Les gars, vous m’entendez? La prochaine fois, je vous noie! » « Même pas peur » et tous à rigoler. Pierre revient me défier: « T’as vu comme j’ai pas eu peur. Demain, c’est moi qui te lamine! »
Si le temps se plaît à sculpter ton visage, C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage. Si l’on peut encore t’attraper au fromage, Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.
Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage. Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage. C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image, Ta musique, ton chant qui font tourner la page!