Ah, migraine et dormir!

J’écris enfin ma lettre
Et me fige pour pâlir.

C’est pas des mots de maître,
Ni des mots pour chérir;
C’est même pas des mots nets.
Ah, migraine et dormir!

Quand je reprends ma lettre,
Je me fais un sourire.

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Nyctalope, toi-même!



La nuit, c’est pas de l’ennui à tête reposée;
Ce n’est pas le jour et il faut pas mélanger.
Nyctalope, toi-même, enfant du deuxième été!

Un risotto sans légende, une garce de nuit,
Un pied dans la prébende; revoilà les ennuis.

Je regarde pas le ciel, quand je suis emboisé.
Car le cri de la Chouette vient pour l’interdiser.
Nyctalope, toi-même, enfant du deuxième été!

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Je peins des mots pour toi!


Je t’écris avec des mots
Réduits à l’arête des os.

C’est le café-fumée,
Dessus le banc de froid.
Mon roi enfin couché,
Sur le plateau de bois.
C’est l’ambiance de l’été,
Quand tu es encore là.

Je t’écris avec des mots
Détruits et j’en fait un pinceau.

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Jean-Jacques-Félix-François!


Moi, j’aurais bien voulu que l’on me prénomme Jean-Jacques-Félix-François. A dix ans, j’aurais écrit des histoires fantastiques un peu gores que j’aurais signé Jièf, le morbide. Pour ça, il faut du temps.
Jean-Jacques-Félix-François, c’est trop long à dire; ils ne t’appellent pas. T’as juste droit à: « Tes devoirs sont faits? Tu veux aller chercher le pain; oui, maman ». « Tu veux aller chercher le vin; oui, papa ».

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C’était ma mère!

« Que je te gueule ou que je t’embrasse, quand je te dis toi, toi, tu entends Toi, avec un grand T. Maintenant, faut dormir! »
C’était ma mère.
« Regarde, maman, je peux plisser mon front et faire un T avec. »;
elle ne m’a plus embrassée que là; c’était ma mère.

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