C’est l’histoire d’une mouette!


C’est l’histoire d’une petite mouette allant sur ses quinze ans.
Elle est jeune, elle est peu experte. Cela la déporte d’autant.
Elle pourra s’envoler et chercher, dés qu’elle aura quinze ans:
Un trésor et des allumettes et des arêtes de poisson-volant.
Nos ailes sont enfin prêtes, quand on atteint nos quinze ans!

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Je te dirai l’envers!



Je te dirai l’envers,
Ces étranges travers
Qui tordent ma mémoire.

Je te dirai la peur
Qui a mangé nos heures.
Ma soeur est en retard.

Je te dirai l’enfer,
Le doux chant de ma mère
Qui n’a plus rien à voir.

Je te dirai l’horreur,
Les yeux blancs de ma soeur.
Elle est morte, quelque part.

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La longue vie d’Aymeric!



Sur son visage d’albâtre,
Deux sillons sont creusés.
Le gentil petit pâtre
Pleure son petit bélier.

Aymeric, au combat,
Etait, en vérité,
Le plus leste des trois
Et le plus acharné.

Le vieil homme, sur le soir,
Aimait à s’installer
Dans l’ombre du lavoir,
Pour regarder l’été.

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Il se suit, pas à pas!



Sur son bol de riz dur,
Il posa deux anchois.
Selon la procédure,
Il les met bien en croix.

Il a eu beau gueuler
Qu’il ne voulait pas ça,
Les dés étant jetés,
L’histoire a fini là.

Le fond de l’air est pur
Et il échauffe sa voix.
Selon la conjecture,
Le temps n’existe pas!

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J’éloigne mes pieds!


Hier, sur les coups de midi, histoire vraie, je me suis asseyé sur un banc, pour un peu m’ombrer. Brouhaha de voix, au dessus de ma tête, sortant d’une fenêtre.
Une famille à table avec, peut-être, des amis, la grand-mère, des enfants…
Soudain, une voix d’homme transperce la scène :
« Ta gueule, salope! », plusieurs fois répété.
Le repas continue de continuer. J’éloigne mes pieds.

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Il faut que l’on se parle!



— Cela ne peut plus durer.
Ces deux-là vont s’entretuer. Et, elle, elle ne parle plus!
On ne peut plus tarder, on doit franchir le talus.

— On va devoir patienter.
Les barrières vont se lever. Ensuite, viendra la décrue.
Restons à écouter, bien à l’abri du talus.

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Tu vas pouvoir rester!


Tu es couvert de sang,
Tu es couvert de boue.
Tu trembles de fatigue.

Des enfants jouent dans l’eau.
Toi, tu tombes à genoux.
Tu pleures et tu respires.

De grandes ombres sur toi,
Les enfants sont tout droits
Et les adultes arrivent.

On te donne à manger,
On t’emmène te laver
Et tu peux te coucher.

Cette ombre qui te broie
S’est un peux estompée.
Tu vas pouvoir rester!

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Le Foulatrouillominus Rex!


Ce grand rapace, longues pattes, longues serres,
Pourquoi est-il fait comme ça?

Il doit rester dans les courants de l’air,
Il ne peut voler plus bas.

Quand son ombre vient planer sur la terre,
On a les peurs d’autrefois!

Personne ne peut échapper à ses serres,
Il emporte n’importe quoi.

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Il était endormé!


Dans un cocon vibrant,
Il venait se coucher.
Le temps était absent
Et, lui, bien fatigué.

Allongé sur le flanc,
Il était endormé.
Le vent était vivant,
Jouant à siffloter.

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