Sans rien de garanti!


Un peu comme un foulard,
Bousculé par la pluie.
Aplati sur la mare,
En courte tragédie.

Et c’est un gyrophare
Qui sait bien faire du bruit.
Mais qui laisse, dans la mare,
La femme et ses ennuis.

C’est ainsi que démarrent
Les appels à minuit.
Les grandes couches de fard,
Le recours au whisky.

Un peu comme un foulard,
Sur le rebord d’un lit.
Un peu trop par hasard,
Sans rien de garanti.

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Dans les grands yeux d’Isabell



Je grimpe après l’escabel
Et m’insinue au grenier.
L’odeur de poussière-recel
Et la lune pour éclairer …

La poussière sent Isabell
Et ses pelotes, au plancher.
Elle est là, sa vie est belle,
Car je l’entends chantonner.

Je parle avec Isabell
Et je la fais rigoler.
Elle glougloute des aisselles
Et me fait sa révérée.

J’ai des nouvelles pour elle
Et, parfois, de la pâtée.
Elle surveille mes poubelles
Et elle viendra m’alerter.

Quand je reprends l’escabel,
Elle me regarde m’éloigner.
Dans les grands yeux d’Isabell,
J’aime à venir me plonger!

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A l’officine de la Dumont!


De la poudre à mirettes,
Un bouchon pour naufragé.
Un serpent à sornettes,
Le parcours du condamné.

Une erreur de chaussettes
Et une fiole d’eau respirée.
Une dernière cigarette
Et un rendez-vous gâché.

Un ange, une allumette,
Le grand guide des aliénés.
Une peur qui rend honnête,
Le sanglot de l’affligé.

Une question muette
Et un grand mal à rêver.
Une vile pensée secrète
Et du sang blanc certifié.

De la peur en barquettes,
Un vent de calamités.
Un suspect trop honnête,
Le parfum du réprouvé.

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Puis le chat a sifflé!




Puis le chat a sifflé,
De sa voix chasseresse.
J’étais là, à glander,
Tout au bord de l’ivresse.

Oui, mon chat sait cafter,
C’est à ça qu’on le dresse.
J’ai suivi sa lorgnée
Et j’ai perdu l’ivresse.


Un vent tourbillonné
Tourbillonnait sans cesse,
Restant à demeurée,
Même lieu, même vitesse.

Les oiseaux trop pressés,
Plongeant dans la tornade,
Sortaient, sattellisés
Vers une autre ambassade.


J’en ai vu s’amuser
A surfer sur les vagues.
Puis, un grand échassier
Y a perdu sa bague.

Le vent tourbillonné
A baissé de vitesse.
Plus une herbe froissée,
Ni de poil qui se dresse.


Que le chat ait sifflé
Un air plein de promesse,
Tu vas pas le croyer
Et tu files, en vitesse.

Si le chat veut chanter
La vie enchanteresse,
Je vais pas l’arrêter,
Mais lui faire des caresses!

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C’est l’histoire de ton père!


Le vent râpe la congère,
Pour nous poudrer le nez.
C’était un temps d’hiver,
Dans ses moments glacés.

On marchait, sans frontière,
Sans aucune destinée.
C’est au bord de la Terre
Que tu nous as trouvés.

Le sourcil de ton père
Etait un peu givré.
Il avait l’air sévère,
Quand il s’est endormé.

Le regard de ton père
Etait un peu figé.
Il n’aspirait plus l’air,
Quand on s’est réveillés.

C’est au bord de la Terre
Que ton père est tombé
Et, en garde-barrière,
Il veille l’éternité…

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Encore des saletés!


Alors, je nous ai acheté de la poussière bleuâtre, de ce joint calfeutré et une orange plate. Et, en plus, il y avait une promotion sur les écureuils. Mais, j’ai pas acheté, car ça fait des saletés.

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Il s’agit de l’Ange Noir!


C’est sa marque de fabrique,
C’est lui qui est passé.
Sous ses airs angéliques,
C’est toujours un damné.

Ce désert désertique,
C’est lui qui l’a pelé.
C’est sa marque de fabrique.
Il ne va rien laisser!

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En des Tréfonds bohêmes!



Tu t’échines, dans les mines
De ton Enfer privé.
Et puis, tu te lamines,
En marchant sur tes pieds.

Ta petite voisine
Recommence à trembler
Et, quand tu l’examines,
Elle ne peut plus bouger.

L’objet que tu usines
Vient de ce minerai.
Ta petite combine
Va pouvoir opérer.

Ta petite voisine
Ne peut plus respirer
Et, contre ta poitrine,
Tu la tiens, bien serré.

Tu forges, au fond des mines,
Un anneau porte-clefs.
L’anneau sur ta poitrine,
Tu peux enfin monter.

Ta petite voisine
N’est plus rien qu’une poupée.
Tu l’abandonnes aux mines,
Elle ne peut plus t’aider.

De l’air dans tes narines
Et tu peux exister.
Tu t’assois sur une mine
Et te mets à penser.

Ta petite voisine
Vient te récupérer.
Elle lorgne vers les mines
Et voudrait bien rentrer.

Tu rêvasses, dans les ruines
De ton Enfer secret.
Tu le ré-examines
Et prévois d’y rester!

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