Il court; il s’occupe de boiter, dedans l’ombre noire.
Vite, il quitte le chemin.
Son genou trembloté s’effondre et l’assoit sur derrière.
Il respire fort et s’appuie de ses mains.
Des ombres sombres et pressées galopent le chemin.
Il les suit de l’orée des bois, puis s’oriente vers l’est.
En fait, t’attends quoi?
Je pense, non mais si!
Quand je pense, moi ? Oui, des fois ça m’arrive et même des fois je récidive, trois mois plus tard, environ. Et, cette fois-là, cetteue fois-ci, j’écris. Magie! La magie, c’est comme quand tu voirais, que t’y croirais, non que tu crûtes sans que tu sûtes. Je t’expliquois :
« Non, si, nonmaissi, nonmaissinon et sinon non, mais si, c’est oui!
Où est Simon? C’est mon messie, nommé Simon!
Simèmon écrit les mots dits par le messie, le sus-nommé Simon et il traduit à sa façon, dans ses édits, les mots du messie.
Quand le messie a dit son nom, Simènon a pas compris le nom du messie, le sus-nommé Simon et l’a traduit par Sinémonsi. »
Sinémonsi, c’est un vrai nom de poésie. C’est cela, la Magie, la Poésie!
Chroniques d’où je suis assite, 3!
Maman viendra lui border les yeux!
Stéban est un enfant d’albâtre, au teint pâle et mince, aux cheveux longs de moire tout noirs. Il a dans les treize ans et c’est un adulon, presque presque. Au fond du jardin, l’orage se remplit. Stéban est allongé sur le lit; il relit la même bd. Las, il se galope vers le soir, pour finir sa journée. Stéban s’ennuie. Il va compter les gouttes fines qui s’allongent sur la vitre. Il lorgne la camionnette; son père va tantôt rentrer. Sa mère est à voisine; elle aide de plier les draps. L’adulon ne va pas à l’école; il est consigné pour rhume. Tout à l’heure, il a bu un chocolat et grignoté deux biscuits. Stéban s’ennuie. Il attend le printemps. Pour l’aller arroser, dehors, son petit potager. Il rejoint sa mère au parloir de la cuisine; l’aide à peler ses poireaux et scratcher ses carottes, pendant qu’elle récure une bassine …
Chroniques de l’Adulon Fou, 1!
Un adulon se corse le prix de la piste aux étoiles
Heureux cet adulon dedans sa nuit sans voiles
A côté de l’adulon, l’enfer est si peu
Quand il te ré-examine, il te dit les yeux
Quand l’adulon va voir son adulette, ils se parlent sur le ton, se content
L’amulette, en dansant le Rigodon, sur les pas de Fabulon et Fabulette
Gargate enflée, front tout mouillé
Des soupirs à n’en plus finir
Mon adulon est trop malade
Mais il voudrait bien un coca
Du temps de la Glaviotte !
Oh, la Glaviotte, elle est là, tout auprès de l’âtre.
Elle dit que tu viendras.
« Pure-entraille et ventre-livre, je vois ; je réverbe en toi, Mashamou, dieu complet. » Bon, ça marche pas ; il me faut un poulet.
La Glaviotte, elle t’a cerné les yeux, d’avant sous peu.
Tu n’es pas heureux
Tu as le teint pâle
Des larmes de cristal
Emperlent tes yeux
C’est pas honteux d’être laid; la Glaviotte, elle le sait.
T’as les fesses en gousses d’ail et ton foie est grêlon.
Conte-moi ton histoire. Qu’as-tu tenté ?
— Se lancer en quête, c’est faire le choix de ne pas rentrer indemne.
C’est dans le monde noir que tu es entré. Voyons dans la Cristalline !
C’est un gadget, de la glaviotte ; mais ça me fenêtre pour penser.
Je te mercie, Glaviotte, de m’avoir orienté.