Une tête de Glon!


Une tête de Glon,
Dans les nuages.
Le cul de plomb
D’un enfant sage.

Moult passions,
Plus le fromage.
Peu de raison,
Dans les étages!

Famille, maison,
Patriotage.
Mentir, pognon,
Tous au carnage!

Une tête de Glon,
Dans les parages,
Ca fout le plomb
Au voisinage!

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Amidou et Amédée!


Le sorcier Amidou
Est une âme bien-née
Qui lorgne dans les trous
Du joli temps passé.

Le sorcier Amédée
Est un peu marabout.
Pas de colifichets,
Mais un œil qui voit tout.

Le sorcier Amidou
Regarde la vérité.
Et le cœur d’Amidou
N’est pas amidonné.

Le sorcier Amédée
A un cœur d’amadou.
Comme il est sang-mêlé,
Il se réjouit de tout.

Le sorcier Amidou
Et son frère Amédée
Ne sont pas des jaloux
Et vont tout te donner.

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Laissez-moi dormir!


L’araignée, aux pattes velues,
Remonte lentement mon dos.
Dans mon cauchemar, je sue,
A croire que je flotte dans l’eau.

Le fantôme, dans le placard,
N’en peut plus de grignoter.
Il est maître en tintamarre,
Comme le serait une armée.

Si je nage entre deux eaux,
Le plafond se fait haut-fond.
Ou sont le bas et le haut?
L’araignée est au plafond!

La souris sort du placard,
L’araignée reste au plafond.
Je fais trop de cauchemars.
Bientôt, c’est la dépression!

A chaque bruit, un animal
Se démène pour m’effrayer.
Un jour viendra un cheval,
Si je t’entends piétiner!

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A la Saint-Valentin!


Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Que tu fasses la vaisselle
Et que tu restes, de temps en temps.

Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Des sous dans mon escarcelle
Et, pour mon grand lit, un amant.

Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Que tu sortes les poubelles
Et ne reviennes, que par beau temps!

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Où est-il, notre enfant?


Où est-il, notre enfant
Qui arpentait la rue?
C’était il y’a longtemps.
Qu’est-il donc devenu?

Où est-il, notre enfant?
Qu’en est-il advenu?
Tu l’aimais, fut un temps.
L’as-tu donc reconnu?

Où est-il, notre enfant
Que tu avais perdu?
Il n’est pas important,
Tu ne te souviens plus!

Où est-il, notre enfant,
Triste enfant de la rue?
C’était il y’a longtemps.
A-t’il donc disparu?

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Ah, ces mômes!

Les mômes, c’est quand ils font les mômes qu’ils nous réjouissent.
Quoi qu’il se passe, ils jouent, toujours et partout, comme des chats.
Oh, il ne pourra pas t’aider dans ton travail, comme il l’a tant promis.
Une bulle est passée, flottant dans l’air. Il court après, il est déjà parti!
S’il vient, ce sera sa tête entre le marteau et le clou. C’est toi qui vois!

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De mon ambition!


Je rêve d’une poésie
Qui chante la vaisselle,
Les humeurs du mari
Et l’odeur des aisselles.
,
Je veux être cet outil
Qui, entre tous, excelle
A trouver le joli,
Dans le sac de poubelles.

Je veux être le produit
Qui, comme au lave-vaisselle,
Enlève le moisi
Et redonne l’étincelle.

Je rêve d’une poésie
Qui me serait fidèle.
Qu’on trouverait jolie,
A défaut d’être belle!

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J’ai suivi le chemin!


J’ai suivi le chemin,
Aussitôt vent m’emporte.
Je n’ai plus de besoins
Et ma passion est morte.

Si le monde est chagrin,
Mon âme est encore forte.
Je tends encore la main
Et, des fois, je m’exporte.

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je connais mes besoins
Et tout ce qui m’importe.

Le verre à demi plein
Se remplit à l’eau forte.
Et je fais un refrain
De ce que vent m’apporte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai plus de besoins
Ou bien je fais en sorte.

Il n’y a rien de certain.
Le présent, seul, importe.
Il n’est pas de demain.
Le jour est à ma porte!

J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai besoin de rien,
Ni de peur, d’aucune sorte.

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Ce matin, la lumière…


Un brouillard, en couvercle,
Entoure notre jardin.
Très dense, il nous encercle.
Au loin, on ne voit rien.

La lumière est spéciale,
Elle peut tout détailler.
Elle est jaune et s’étale
Sur tous les gris froissés.

C’est une carte postale
D’un vieil hier jauni.
Si beau et si spectral!
Il n’y a pas un bruit.

Je me crois sur la lune,
Sur une île isolée.
Allons chercher fortune,
Essayons de marcher!

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