Des draps de poussière ont recouvert la salle. Le silence est blanc et j’avance prudemment. Le faisceau de la lampe se dirige vers la table. J’ai reconnu ton Sceau sur un carnet dormant.
Il grava des rivières Dans la peau de la terre. Il changea les gravats En des maisons de rois. Il arrosa les champs D’un grand vent de printemps Et il versa de l’eau Sur l’été le plus chaud.
Il est parti, hier, Ramener son grand frère. Il est rentré, le soir, Avec de grands yeux noirs. Il a mangé un peu; S’est mis auprès du feu. Il desserre pas les dents Et son frère est absent.
Il lava les chimères Dans le sang de la terre. Il régla le climat Pour que ça bouge pas. Et il montra les dents Au démon du tourment. On le tua dans le dos, Quand il prit les drapeaux!
Il est parti, hier, Retrouver son grand frère. Il est rentré, le soir, Avec de grands yeux noirs. Il a mangé un peu; S’est mis auprès du feu. Il desserre pas les dents, Comme son frère, en son temps.
Quand on est en été, c’est qu’on court vers l’hiver. Le jour va s’incliner et on perdra le vert. Le temps, je le vois passer comme un oiseau dans l’air. Mais, c’est la vérité, je sais à quoi ça sert.
Le soleil retient, encore un peu, les rideaux du soir. Le vent se rafraîchit dans les limbes d’ombre noire. Viendra la chauve-souris; je l’attend pour sous peu.