Une chenille se limace, d’un point à un autre.
Elle se lance la cadence, anneau par anneau.
Et ses pieds se déplacent, en tapant le talon.
Elle est pure énergie, son bonheur est entier.
Elle s’endort pour la nuit et se réveille papillon!
Pour toute la Terneté!
Il fait trop froid, dehors
Et il pleut tout mouillé.
Je voudrais faire le mort
Et me retrouve banquier.
Las, l’enfer de la mort
Vient me pré-exister
Et je vois, dans leur tort,
Mes deux parents tricher.
Oh, l’enfer va plus fort;
Mon père veut faire banquier
Et il m’envoie dehors,
Car je veux pas jouer.
J’ai refait mon rebelle,
En osant demander
Pourquoi, lui et femelle,
Ils voulaient pas clamser.
Je me fous des conchiels
Et de vos glâpretés
Et je vous merde au ciel,
Pour toute la Terneté!
Le songe d’Aymeric!
En fait, t’attends quoi?
Et si vertes, tes yeux!
Je pense, non mais si!
Quand je pense, moi ? Oui, des fois ça m’arrive et même des fois je récidive, trois mois plus tard, environ. Et, cette fois-là, cetteue fois-ci, j’écris. Magie! La magie, c’est comme quand tu voirais, que t’y croirais, non que tu crûtes sans que tu sûtes. Je t’expliquois :
« Non, si, nonmaissi, nonmaissinon et sinon non, mais si, c’est oui!
Où est Simon? C’est mon messie, nommé Simon!
Simèmon écrit les mots dits par le messie, le sus-nommé Simon et il traduit à sa façon, dans ses édits, les mots du messie.
Quand le messie a dit son nom, Simènon a pas compris le nom du messie, le sus-nommé Simon et l’a traduit par Sinémonsi. »
Sinémonsi, c’est un vrai nom de poésie. C’est cela, la Magie, la Poésie!
Chroniques d’où je suis assite, 3!
Le mois de Févrieux!
Des pensées faribulles!
Maman viendra lui border les yeux!
Stéban est un enfant d’albâtre, au teint pâle et mince, aux cheveux longs de moire tout noirs. Il a dans les treize ans et c’est un adulon, presque presque. Au fond du jardin, l’orage se remplit. Stéban est allongé sur le lit; il relit la même bd. Las, il se galope vers le soir, pour finir sa journée. Stéban s’ennuie. Il va compter les gouttes fines qui s’allongent sur la vitre. Il lorgne la camionnette; son père va tantôt rentrer. Sa mère est à voisine; elle aide de plier les draps. L’adulon ne va pas à l’école; il est consigné pour rhume. Tout à l’heure, il a bu un chocolat et grignoté deux biscuits. Stéban s’ennuie. Il attend le printemps. Pour l’aller arroser, dehors, son petit potager. Il rejoint sa mère au parloir de la cuisine; l’aide à peler ses poireaux et scratcher ses carottes, pendant qu’elle récure une bassine …