De l’ange et de la chandelle!

Je reprendrais bien un peu de ton gâteau à deux parts.
Le café fume à mes yeux, comme un train dans une gare.
Tu n’es pas devenu vieux et c’est même un peu bizarre.

Des fois, cela lui arrive, c’est quand il se met tout seul,
De sembler à une endive qui se parle en épagneul.

Je te dirais, qu’à nous deux, on est bien deux fois plus vieux
Mais surtout deux fois moins sages.
Je relis ça dans tes yeux qui sont juste assez plisseux
Pour me rappeler mon âge.

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Les temps ont bien changé!


C’est son cordon à vivre qui aurait étranglé le petit Roméric!

A ce stade de l’enquête, son père n’est plus inquiété.
Il a été conduit dans une clinique où on le soigne et il devra rester.
On recherche activement sa mère, toujours en fuite,
Poursuivie pour n’avoir pas été là, au moment du drame.

On vous repasse les images:

« La monstruosité d’horreur qui tue les mômes, je l’ai vue, devant moi,
Mâcher lentement le mien. Elle continue, encore, encore; elle mâche. »

Le ministre a déclaré: Nous ne tolérerons plus qu’un enfant disparut.
Chez nous, il a des droits. Dans un instant, les mots du Président!

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Les bois n’ont pas changé!




J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Au printemps de l’été.

Tu marchais comme moi
Et on ne parlait pas;
J’entendais les souliers.

Il ne faisait pas froid;
On voyait, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

C’est pas la première fois
Qu’on allait dans les bois,
Pour aller s’aérer.

Tu marchais près de moi
Et le son de ta voix
S’est mis à vaciller.

T’as parlé de la joie
Qui gouvernait en toi
Et qui t’est retirée.

On était dans les bois
Et, dans un grand fracas,
Ma foi s’est écroulée.

Je savais pas dire quoi
Et la bête de moi,
Très fort, t’a enserré.

On était dans les bois;
Je me souviens de ça,
Le jour où j’ai mouré.

J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Dans le printemps d’été.

Quand je vais dans les bois,
Je revois, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

Et toujours, je les vois
Et toujours, je les crois;
Les bois n’ont pas changé!

Bisoux, je pense à toi.
Je t’appelle autre fois;
Un oiseau va germer!

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Tu vas aller t’excuser!

Il t’a montré du doigt; tu étais derrière moi. Je me suis senti visé.
Et il a rit de moi; j’ai enfoncé mes doigts dedans les trous de son nez.
C’est bien la dernière fois et maintenant, tais-toi. Tu vas aller t’excuser!

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Toujours, elle nous sourit!

Un jour, mama Yoté a croisé un fusil,
Un fusil pour tuer et avoir des envies.

Quand je l’ai regardée,
Le sourire dans son visage;
Elle y pensait aussi.

Elle m’a consolée,
Le jour de mon témoignage;
Je n’avais plus d’amies!

Toujours, elle nous sourit.

J’étais emmailloté
Dans le coeur de son corsage.
Moi, j’étais son petit.

Elle m’a répliqué:
Ne fais pas de commérage,
Puisque c’est ton ami.

Un jour, mama Yoté a reçu un écrit
Où c’était écrivé les mots qui tuent la vie.

Elle m’avait envoyé
Chercher un truc au village;
Je n’avais rien compris.

C’est quand elle a sauvé
Le vieux chien, au marécage.
Personne ne court ainsi!

Toujours, elle nous sourit.

Des mots sont raturés,
En bas de la première page:
A Yoté pour la vie!

Tous les mômes du quartier
Adorent quand elle les présage;
Elle a beaucoup grossi.

Un jour, mama Yoté a revu un esprit
Et l’esprit a crié: Demain, c’est pas fini!

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