Si près du ciel!



Un grand vent de froid rêche
Écorche la montagne.
Le brouillard se dépêche
Et commence à grimper.

L’ombre étend ses longs doigts,
Au fond, dans la vallée.
Et au-dessus des toits,
On voit de la fumée.

Le col est un désert
Qui flirte avec le ciel.
Et, en bas, les lumières
Sont trop artificielles.

Mais si la solitude
Est le prix à payer,
Prendre de l’altitude
Fut ma meilleure idée!

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A chaque carrefour!


La vie est un détour,
Bienvenue ici-bas,
Qui met un carrefour
A chacun de nos pas.

A gauche, on recommence.
A droite, c’est le trépas.
Si on a de la chance,
On ne s’arrête pas.

Repartir en arrière
Ou allonger le pas?
Traverser la frontière
Et puis aller tout droit!

La vie est un détour,
Bienvenue ici-bas,
Qui met un carrefour
A chacun de nos pas.

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Les maîtres de la guerre!


Les maîtres de la guerre,
On vient de les convoquer.
Les barbares, les chimères
Se rangent à leurs côtés.

Nos dieux, qui ont pris peur,
Regardent de l’autre côté.
Le silence et l’horreur
Règnent sur la vallée.

Tout au long de la crête,
On voit de grands feux brûler.
Les armées sont fin prêtes,
Ils vont bientôt charger.

Ce n’est pas une histoire,
Que je pourrais inventer.
Consultez la mémoire,
Tout va recommencer!

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Sur une terre étrangère!


On n’est plus que deux, sur terre.
On marche, mon enfant et moi.
La terre est un vrai cimetière,
On ne compte plus jusqu’à trois.

La terre est un four solaire,
Réversible pour le froid.
Si la terre tourne à l’envers,
On essaie de marcher droit.

Mon enfant est mort, hier,
Si mal protégé du froid.
Mon môme est parti, hier.
Je n’avance que de guingois.

Il n’y a plus que moi, sur terre.
Cela fait de moi un roi.
Sur cette terre étrangère,
Moi, je vais, à petits pas!

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Conte de Noël perfide!


Un diablotin, juché sur une pipistrelle envoûtée, joue les Père Noël. Il balance des paquets dans la cheminée, un bon nombre pour chacun.
Cet infernal loufiat n’a pas besoin de rennes et il ricane, tout en mal. C’est que, dans ses vilains paquets, il y a des idées malsaines et de vilains mots.
Que l’on doit ingurgiter, sans piper un mot! Une fois les pensées avalées, c’est râpé, car on est devenu con!

Allons, allons, ne vous affolez pas trop! On a encore quelques jours, tuons l’affaire dans l’œuf. Il nous suffit d’occire ce démon. Chantons de bonnes pensées, en jouant de la tapette. Des tapettes à diablotin, on en achète, pour rien, au marché, chez les fées.
On y vend aussi de bonnes pensées. Si vous en avez perdu, profitez de l’occasion.
Il y a des promotions, cette semaine.

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L’odeur du café!


Assis là, dans le froid,
Je regarde le matin.
Je suis seul, je suis roi
De ce monde incertain.

Dans cette vallée gelée,
Je ravive mon feu
Et l’odeur du café
Me parfume les yeux.

J’ai encore, devant moi,
Deux ou trois belles journées
Pour regarder en moi,
Ré-apprendre à m’aimer.

Je vais te retrouver,
Un soir, auprès du feu,
En train de faire griller
Des galettes et des œufs.

Je vais aller tout droit,
Au fond de la vallée.
C’est bizarre, mais le froid
Semble tout magnifier!

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Pauvre petit lapin!


Tu cesses tes culbutes
Et te terres dans un coin.
Viens-là que je t’ausculte,
Pauvre petit lapin.

De la conjonctivite,
Mais ce n’est pas certain.
Si c’est la myxomite,
On le saura demain.

Je t’enlève les plombs
Dont tu es tout farci.
Entre dans ma maison
Et dors sur le tapis.

Pour l’instant, je t’héberge,
Bien à l’abri des chiens.
Cesse un peu la gamberge
Et mange un peu de foin!

Oui, la vie, c’est comme ça.
On y prend bien des coups.
Allons, redresse-toi!
Ne dors pas dans la boue.

Et demain, tu verras,
Je te tiendrai la main.
Tu feras quelques pas,
Dans le fond du jardin!

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Ode à Tipouic!


Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Vin qui, à jamais,
Restera un bon cru.

Tu es bien de moi,
Mon enfant de demain.
Au fond de ta voix,
Je retrouve mon refrain.

Si j’aime qui tu es,
Tu m’es si peu connu.
Tu grandis, en secret,
Et presque à mon insu.

Tu es bien de toi,
Tout bâti de tes mains.
A ce que je vois,
Tu t’élèves très bien.

Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Je te garde à jamais,
En un cœur éperdu!

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De mon âme-givre!


Un soleil automnal
Chauffait, à pas feutrés,
Les grandes ailes-pétales
D’une belle âme-givre.

Collée, par son dorsal,
A son fauteuil gelé,
L’âme offre à son facial
La chaleur qui fait vivre.

Survol, en bacchanale,
Des vieux feux de l’été.
Repli des ailes-pétales,
Tel une affaire à suivre!

Si vous suivez le dédale
Qu’elle a ainsi tracé,
Vous serez, au final,
Une nouvelle âme-givre.

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