Vous, les petits moments de cœur qui s’enroulaient, en volutes, Dans le ciel de ma demeure, je vous vois. Comme avant et sans Ma demande, vous êtes là; et, je vous vois. Vous êtes là et vous Créez la demande; je veux revivre ça; avec de nouveaux merles, Et de nouveaux anges, un semblant de légende, peu de cinéma. Vous, petits temps de mon bonheur, je vois souhaite Libre Joie!
C’est bon, mes légumes, je les garde; j’en ai marre de les gaspiller. Je t’ai fait une bouffe comme ta pension. Je t’ai fait une purée-jambon. Sauf que je l’ai faite à ma façon : La purée, je l’ai mise en montagne; j’ai posé un œuf dessus, pour faire volcan. Sur les flancs, j’ai mis du Schproutsse, pour faire la lave. Non, le Schproutsse, c’est pas du Ketchup, c’est le Sang des Morts!
Mon dernier œil tarde à se refermer; il reste entrebâillé. Lui, c’est mon Œil de Jour. Il a du voir quelque chose qu’ il n’a pu discerner. L’autre, c’est mon Œil de Vrai. Je n’ai pas d’Œil de Nuit; à quoi cela me servirait? Mon Œil de Vrai est déjà dans la boite noire; il attend les images. Quand on est tous les trois, dans la boite noire, commence le mélange des étranges et tout redevient bizarre de vérité.
Le canal est bavard; il raconte des histoires. Tout au milieu de l’eau, repasse un blanc bateau Et des rides bénignes frisottent la peau de l’eau. Dans le courant, le cygne file vers un grand fanal Qui se mire, immobile, dans un reflet d’opale.
Au dessus de la ville, naît un serpent d’étoiles …
Je te regarde de mes deux grands yeux de vaudou. Je pose ma main sur ta poitrine pour t’écrabouiller. Non, je vais pas t’enterrer; que tes yeux me disent . Il est temps de dormer, de ne plus faire de bêtises. A demain, pour la bise !
« Dormez, dormez; Il est temps de dormer. Dormez, dormez; Fermez vos yeux; Dormez, car je le veux! Dormez, dormez … »