To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Je voudrais te dire,
Une erreur du passé.
Pour ne pas mentir,
Il faut pas oublier.
Je voudrais te dire,
Tout est enchevêtré.
Ne pas obéir,
Apprendre à naviguer…
Je voudrais te dire :
Tout ça, c’est du passé.
Tu dois concourir
Et tu dois exister!
Une guêpe est venue me voler une gorgée de ma bière. Crime, pour une fois qu’il fait frais. Là, c’est non! Je sais bien qu’il ne faut pas le faire, mais je lui ai collé une claque. Maintenant, ellles sont trois. Y a des trucs qui marchent. Il faut les arroser d’eau, si possible une brume, sinon une bassine. Car elles ne savent pas voler sous la pluie et elles rentrent au bercail. C’est ce que, tous, on devrait savoir. La bassine, c’est une idée à moi, je me dois de l’avouer. Mais, le reste, c’est vrai.
— Cela ne peut plus durer.
Ces deux-là vont s’entretuer. Et, elle, elle ne parle plus!
On ne peut plus tarder, on doit franchir le talus.
— On va devoir patienter.
Les barrières vont se lever. Ensuite, viendra la décrue.
Restons à écouter, bien à l’abri du talus.
C’est fait de quoi, nous deux?
Un hasard malchanceux
Et beaucoup de problèmes.
Et, s’il faut que je trime,
Pas question que je rime.
J’ai autre chose à faire,
Dans un monde à l’envers.
Sans façon, je m’estime,
Pas question que je mime.
J’ai autre chose à faire
Que tuer l’éphémère!
Les enfants qui ont froid!
Et ça vaut pour les chiens,
Les chats, les rats et toi.
Les enfants qui ont froid
Ont des airs orphelins,
Dans leurs yeux qui se noient.
Les enfants qui ont froid
Ne demandent plus rien.
C’est là que ça merdoie.
Les enfants qui ont froid
Vivent dans un quotidien
Que tu n’imagines pas.
Toi, l’enfant qui a froid,
Une goutte de ton chagrin
A rebondi sur moi!
Quand il est rentré, dimanche,
Tout avait disparu.
Il ne restait, sous sa branche,
Que le corps du pendu.
Un tank franchit la tranchée, enterrant, vivants, deux enfants-soldats.