Un soir, tard, seul!

C’est bien d’avoir un clavier docile, sous la main.
C’est bien d’avoir des touches faciles à tutoyer.
Je serai un peu moins soûl et moins libre demain.
C’est bien d’avoir des mots fragiles à partager!

Vous dormez, je veille sur votre sommeil.
Vous rêvez beau, cela se sait, un doux miel.
Mon message, à moi, n’a rien d’artificiel.
Je vous en prie, en rêve, volez jusqu’au ciel!

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Haro sur les plages bretonnes!

Il fait beau, quelle chance!
C’est un beau dimanche,
Une belle espérance.
Les plages sont franches!

Les plages sont denses.
Covid se déhanche.
C’est la merde en France!
Il prend sa revanche.

Les beaufs sont rances.
C’est la mer qui penche.
C’est la confluence.
C’est la merde en tranches.

Tu remplis ta panse.
Tu bois la mer manche.
Mais, à quoi tu penses?
C’est un beau dimanche.

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Couché dans l’herbe!!

Je me remémore ces moments, qu’enfant, je passais seul,
Couché dans l’herbe des champs ou dans les sous- bois.

Aux premiers jours de printemps, je courrais m’y essayer.
L’ombre des nuages, ce vent très frais contré par le soleil.
La fraîcheur de la terre, les odeurs, la renaissance!
Et le vent dans les herbes et les insectes.
Quelques oiseaux, le vent dans les arbres.
Une gangue. Je suis loin!

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Dans quelle étagère?

Je fais partie des dieux
Et j’y suis à ma place.
Je fais partie des gueux
Et aussi des limaces!

Je fais partie du nombre
Qui jamais main ne lâche.
Je suis sorti de l’ombre,
Je n’aurai pas relâche.

Dés que ma main retombe,
Je repars dans l’espace.
J’ai en moi une bombe,
Mais je manque d’audace!

Mon avenir est sombre,
Il faut que je trépasse.
Mais j’ai encore bien nombre
De beaux jours, sur la place!

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Des portes secrètes!

Il est des portes pour les minces.
Il y a des portes pour moi.
Il est des portes pour les princes.
Il y a des portes pour toi!

Il est des portes pour des endroits secrets
Qui, franchies, se refermeront à jamais.
Il est des portes que l’on ne doit pas franchir,
Sans être sûr de pouvoir en revenir!

Il est des portes qui coincent.
Ce sont des portes que l’on découvre.
Il est des portes qui grincent.
Ce sont ces portes que l’on ouvre!

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De l’effet d’un gun!

Histoire vraie!

Je ne dirais ni qui, ni où. Je dirais quand, il y a une trentaine d’années.

Une mère que je ne connaissais pas, d’un gamin que je connaissais, m’appelle un soir, tard. Son garçon a vécu quelque chose de terrible. Elle m’appelle pour l’aider. C’était un de ces petits jeunes, seize ou dix-sept ans, qui passaient régulièrement chez moi.

Le garçon est dans sa chambre. La mère m’explique. Il vient de se faire mettre à genoux, revolver pointé sur le front, par un de ses camarades. Il n’arrive pas à dormir, pas à parler.
Je lui propose de faire un dessin. Il attrape la feuille, les feutres et dessine posément, dans son coin. C’est le bout d’un gun, de face, au feutre noir, avec du rouge pour l’intérieur du canon, qu’il me donnera, au bout de sa main!
Je le prend avec moi, lui fait faire deux ou trois exercices, pour bloquer ce poison qui, en lui, continue à entrer. Maintenant, il parle. Il dit qu’il peut dormir. Je le ramène chez lui.
Il dit qu’il viendra me voir demain. La mère va le surveiller et faire ce qu’elle pensera à faire. Là, on est tous bousculés! Moi, j’irai voir le maire. Les gendarmes, c’est son affaire à elle. Je promets de témoigner.

Je me lève. Un café, une clope, avant d’aller voir le maire. Je me prends à bailler. Les voilà, bourreau et victime, qui vont défiler à ma porte. Le coupable, d’abord. Lui aussi, il n’est pas frais.
Viendra la victime, quelques instants après! Ils ont failli se croiser.

Le maire appellera la mère de la victime. Il ira voir le père du coupable, propriétaire du gun.
Les deux gamins évolueront bien, surtout le bourreau. Ils grandiront et redeviendront copains.

Toutes les sales histoires ne finissent pas bien! Tu décides quoi, tu fais quoi, après ça?

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Cahin-caha!

Un boiteux fait des détours.
Un aveugle crie comme un sourd.
Un muet fait des discours.
Un manchot joue du tambour.

Un cheval sur le retour?
Un fanal au fond d’la cour!
Un journal dans les labours.
A tous, le temps des beaux jours!

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De mauvais goût!

Une petite pensée morbide,
Coule le sang insipide!
Tais-toi donc, vieux rabat-joie.
Tu ne sais pas qui est moi!

Une trempette dans l’eau putride,
Une femelle qu’on lapide!
Le noyé craint pour ses noix.
De cette peur, libère-toi!

Une pulsion fratricide
Et la grande succion du vide!
Un éclair et des émois,
Serait-ce la première fois?

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Si les dieux…

Si tous les dieux du temps
Venaient chier sur ma planète?
Je dirai : c’est écoeurant,
Mais pas vraiment malhonnête.

Et si les dieux du temps
Venaient à tous disparaître?
Je dirais : c’est troublant,
Comme une occasion de fête!

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Déliràdeux 1!

— Enfin comprendre!
Là où tu poses tes pas coutumiers, tu ne peux rien apprendre.
Espérer, vouloir apprendre, à toi de décider.
Sors de ce chemin, pour espérer rencontrer!
— J’essaie autrement : Crois-tu, encore, que les fesses d’une blonde peuvent t’assécher?
— Va, virevolte, au milieu des éclairs. Plonge dans cette eau claire. N’aies pas peur du courant! Si tu préfères cette bouillasse qui semble te conforter, dis-toi que c’est dégueulasse à en regretter son futur passé!
— Tu crois qu’il comprend? Il est peut-être sourd!
Je ne sais pas. En même temps, il a un casque sur les oreilles, vissé à quatre tours!

L. et N.

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