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— J’essaie de surviver. J’occupe mon temps, comme je peux, même en hiver. Je me cherche à bouffer et, parfois, je joue ou je paresse.
Qui-suis-je?

— Je sais, je sais. Un chat. Non, un homme. Non, c’est un raccourci.
Je sais, un mammifère!

C’est une table de bois
Et il fait un peu froid.
Le jour se recompose.

Mon café, dans mes doigts,
Je regarde devant moi.
Tu me racontes les choses.

Tu rentres, comme promis, pour Noël.
Tu la trouves en pleine galopée de fesses,
Avec celui qui était, jusque là, ton ami.
Tu la fous dehors et tu la répudies.
C’est un fait d’hiver!

Je suis vétusteté,
Je ne suis pas combat.
J’ai plus rien à garder
Et, par peur, j’omets pas.

Ce sont des mots d’une aigreur funeste.
Ainsi va la vie, parlons d’autre chose!

Je ne crois pas que j’ai aimé.
Ses mots ont une sapidité
Que je ne trouve pas terrible!

C’est un ghost ridé, habillé d’une peau rance.
Le flux des années a frappé son essence.

C’est un ghost ridé, abîmé de souffrance.
Le flot des années l’a laissé en errance.

C’est un ghost ridé, habité de silence.
Le fil des années le ramène en enfance.

Je l’entends de très loin,
Ta chanson de cuisine.
Elle dit beurre au parfum,
Défaut de vitamines!

C’est un coup tordu,
Une enculade, ça!

Comment faut penser,
Pour pouvoir faire ça?

Toi, ceux qui t’ont fait,
Ils ne t’aimaient pas!

Si tu veux le faire subir,
Tu peux lui hanter ses nuits,
C’est de l’horreur-maximum!