Laissez-moi dormir!


L’araignée, aux pattes velues,
Remonte lentement mon dos.
Dans mon cauchemar, je sue,
A croire que je flotte dans l’eau.

Le fantôme, dans le placard,
N’en peut plus de grignoter.
Il est maître en tintamarre,
Comme le serait une armée.

Si je nage entre deux eaux,
Le plafond se fait haut-fond.
Ou sont le bas et le haut?
L’araignée est au plafond!

La souris sort du placard,
L’araignée reste au plafond.
Je fais trop de cauchemars.
Bientôt, c’est la dépression!

A chaque bruit, un animal
Se démène pour m’effrayer.
Un jour viendra un cheval,
Si je t’entends piétiner!

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A la Saint-Valentin!


Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Que tu fasses la vaisselle
Et que tu restes, de temps en temps.

Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Des sous dans mon escarcelle
Et, pour mon grand lit, un amant.

Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?


Que tu sortes les poubelles
Et ne reviennes, que par beau temps!

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De mon ambition!


Je rêve d’une poésie
Qui chante la vaisselle,
Les humeurs du mari
Et l’odeur des aisselles.
,
Je veux être cet outil
Qui, entre tous, excelle
A trouver le joli,
Dans le sac de poubelles.

Je veux être le produit
Qui, comme au lave-vaisselle,
Enlève le moisi
Et redonne l’étincelle.

Je rêve d’une poésie
Qui me serait fidèle.
Qu’on trouverait jolie,
A défaut d’être belle!

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Fait bon!

Le sifflement de l’été,
Le nez dans le vent.
Le bruissement de l’été,
Le chaud dans le sang!

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Prémices!

Printemps, l’air est très frais.
Mais le soleil est là!

Les fleurs se déodorent,
Et l’insecte scintille.
L’oiseau chante et colore.
Tout devient vert, ça brille!

Printemps, l’air est très frais.
Mais le soleil est là!

L’air est dynamisé.
Je regarde les oiseaux.
Une envie de flâner!
C’est tout qui devient beau.

Printemps, l’air est très frais.
Mais le soleil est là!

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Alerte, il ne pleut que sur toi!

En cette fin de matinée, les nuages s’accumulent et s’assombrissent.
C’en est déjà fini de notre balade d’après-midi. J’observe dehors et je me surprend à penser à un nuage particulier. Un nuage tout petit et très gris!

Vous ne me croirez peut-être pas. Moi, je l’ai vu plusieurs fois.
Il se tient au-dessus de quelqu’un. Il l’efface lentement de chagrin.
On se retourne. On voit le nuage, au-dessous rien.
On ne se rappelle déjà plus. On se demande s’il y avait bien eu quelqu’un.

Je le vois, de temps en temps, dans la foule, accroché à un passant.
Un passant triste et lent! Le lendemain il ne vient plus au bar où il allait souvent.

Maintenant, je ne regarde plus le ciel, ou plus vraiment. J’essaie d’éviter.
Quand la pluie ruisselle sur un chaland particulier, là, je lève les yeux et j’affronte le nuage pour qu’il ne puisse pas voler toute une identité!

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Père Boniface 2 !

Père Boniface a trois moineaux.
Ses deux plus grands sont déjà beaux.
Est resté p’tit, Caliméro!

Le Gros-Léo est un crado.
Et en plus, il ne boit pas d’eau.
Le Grand-Jacasse amuse les filles.
Et il danse bien, sur ses gambilles!

Caliméro est un ado!
Précoce, peut-être un peu trop.
Caliméro regarde les filles.
Et il s’énerve pour des broutilles!

Père Boniface et ses ados
S’engueulent bien un peu, mais pas trop.
Mais tout agace Caliméro.
Son père l’appelle Calicado!

Mais, où vas-tu, Calicado?

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