L’aube était encore mince!

Il m’a dit: « J’ai une question. » Je me suis assis à côté du môme et j’ai regardé la rivière. Il réchauffait le café, écartant la fumée de ses yeux, comme si c’était une guêpe. « Il faut que tu saches quand tu es dans la réalité. Ici, c’est un bon endroit. Tu voulais savoir quoi? » Assez vite, il a répondu: « Je sais plus. » Il est revenu à son café et, moi, à ma rivière …

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Les bois n’ont pas changé!




J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Au printemps de l’été.

Tu marchais comme moi
Et on ne parlait pas;
J’entendais les souliers.

Il ne faisait pas froid;
On voyait, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

C’est pas la première fois
Qu’on allait dans les bois,
Pour aller s’aérer.

Tu marchais près de moi
Et le son de ta voix
S’est mis à vaciller.

T’as parlé de la joie
Qui gouvernait en toi
Et qui t’est retirée.

On était dans les bois
Et, dans un grand fracas,
Ma foi s’est écroulée.

Je savais pas dire quoi
Et la bête de moi,
Très fort, t’a enserré.

On était dans les bois;
Je me souviens de ça,
Le jour où j’ai mouré.

J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Dans le printemps d’été.

Quand je vais dans les bois,
Je revois, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.

Et toujours, je les vois
Et toujours, je les crois;
Les bois n’ont pas changé!

Bisoux, je pense à toi.
Je t’appelle autre fois;
Un oiseau va germer!

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Dedans le coeur d’un Ange!


Quand, dans le coeur d’un Ange, s’installe une blessure sévère, il la garde jusqu’à l’autre ère. Alors il n’est plus un Ange; il est autre chose; il est un Ange à l’envers. Il attend la lumière …

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Tu sauras naviguer!



Je crois pas que, les anges,
Ils t’aient eu en bonté.
Quand t’es tombé du lange,
Ils t’ont pas ramassé.

Sur une rivière orange,
Un bateau à flotter
Suit le rayon étrange
D’un soleil reflèté.

Je crois c’est un message,
Il faut pas trop gueuler.
L’enfant qui naît, pas sage,
On va pas le garder.

Sur une rivière orage,
Un bateau à danser
Tanguait dans les virages,
Mais gardait cap et pied.

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Flappy Jones, face à la meute!



Flappy Jones est fait aux pattes.
Il lutte avec trois enfants
Qui lui tirent les bras, les pattes,
Pour le jeter dans l’étang.

Flappy Jones est démoniaque,
Quand il s’agit de survivre.
Maintenant, c’est lui qui traque
Et c’est aux enfants de suivre.

Flappy Jones fume une clope,
Sur une rive bien tranquille.
Les trois enfants font du stop,
Pour pouvoir sortir de l’île.






Pierre combattait, front contre front.
Léo attaquait par derrière et Quentin repérait le point faible.
« Faut pas chercher Flappy Jones. Les gars, vous m’entendez?
La prochaine fois, je vous noie! » « Même pas peur » et tous à rigoler.
Pierre revient me défier: « T’as vu comme j’ai pas eu peur.
Demain, c’est moi qui te lamine! »

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A ton âme d’enfant, petit hommage!



Si le temps se plaît à sculpter ton visage,
C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage.
Si l’on peut encore t’attraper au fromage,
Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.

Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage.
Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage.
C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image,
Ta musique, ton chant qui font tourner la page!

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Un vagabondier, en hiver!


Quand on va promener,
On peut croiser parfois
Un grand vagabondier,
Sur le chemin des bois.
Bizarrement accoutré,
Il ne craint pas le froid.

Si le vagabondier
Se cale-sèche en hiver,
Il ne va s’édenter
Que le temps nécessaire.
Et il repart rôder,
A la moindre lumière.

Entre deux marmottées,
Il franchit la rivière
Et va user ses pieds,
Sur le chemin de terre.
S’il est dehors l’été,
C’est pareil en hiver.

Hier, je l’ai rencontré,
Il marchait devant moi.
Allumant la gaieté,
A chacun de ses pas!
D’un geste, il m’a salué
Puis a filé tout droit.

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Ode à Tipouic!


Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Vin qui, à jamais,
Restera un bon cru.

Tu es bien de moi,
Mon enfant de demain.
Au fond de ta voix,
Je retrouve mon refrain.

Si j’aime qui tu es,
Tu m’es si peu connu.
Tu grandis, en secret,
Et presque à mon insu.

Tu es bien de toi,
Tout bâti de tes mains.
A ce que je vois,
Tu t’élèves très bien.

Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Je te garde à jamais,
En un cœur éperdu!

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