Il ne me reste de Lui que mon serment;
Il semblerait que les serments, ça reste
Les bois n’ont pas changé!
J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Au printemps de l’été.
Tu marchais comme moi
Et on ne parlait pas;
J’entendais les souliers.
Il ne faisait pas froid;
On voyait, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.
C’est pas la première fois
Qu’on allait dans les bois,
Pour aller s’aérer.
Tu marchais près de moi
Et le son de ta voix
S’est mis à vaciller.
T’as parlé de la joie
Qui gouvernait en toi
Et qui t’est retirée.
On était dans les bois
Et, dans un grand fracas,
Ma foi s’est écroulée.
Je savais pas dire quoi
Et la bête de moi,
Très fort, t’a enserré.
On était dans les bois;
Je me souviens de ça,
Le jour où j’ai mouré.
J’étais là, avec toi.
On était dans les bois,
Dans le printemps d’été.
Quand je vais dans les bois,
Je revois, quelquefois,
Un brin d’oiseau pousser.
Et toujours, je les vois
Et toujours, je les crois;
Les bois n’ont pas changé!
Bisoux, je pense à toi.
Je t’appelle autre fois;
Un oiseau va germer!
Dedans le coeur d’un Ange!
Je te vois danser, debut!
Ce soir, si on faisait griller les abeilles?
Ce matin, on a regardé se lever ce beau grand jour de soleil.
Sans se concerter, on s’est activé; on a un peu désherbé;
On a redressé le tilleul à ombrer et on a planté la plage au soleil.
Sous le tilleul à ombrer, on a mis la table d’été et le transat du sommeil.
Planté le parasol pour rester dans l’eau à flotter, sous le pire des soleils.
Le blanc est déjà au frais et l’ami va passer.
L’idée est lancée: « Ce soir, si on faisait griller les abeilles? » …
L’ermite et moi!
Dedans, un cristal rouge!
Tu sauras naviguer!
Je crois pas que, les anges,
Ils t’aient eu en bonté.
Quand t’es tombé du lange,
Ils t’ont pas ramassé.
Sur une rivière orange,
Un bateau à flotter
Suit le rayon étrange
D’un soleil reflèté.
Je crois c’est un message,
Il faut pas trop gueuler.
L’enfant qui naît, pas sage,
On va pas le garder.
Sur une rivière orage,
Un bateau à danser
Tanguait dans les virages,
Mais gardait cap et pied.
L’hiver n’est jamais arrivé!
C’est qu’on veut pas trister!
J’ai le bonheur de toi,
Quand tu viens échanger
Et tu presses les doigts,
Pour me dire l’amitié.
On se parle presque pas,
On se boit un café.
On se connaît, c’est loi,
Pas besoin de causer.
Aujourd’hui, cette fois,
Il y’a des nouveautés.
Tu apprends le chinois
Et je photographier.
Je reconnais ton pas,
Quand tu t’évaporer.
Printemps, tu reviendras,
On saura se trouver!