Tu te glisses dedans moi, tel un cristal serein
Et ma vague-mémoire te recouvre de nacre.
C’est chaque fois un baptême!
Flappy Jones, face à la meute!
Flappy Jones est fait aux pattes.
Il lutte avec trois enfants
Qui lui tirent les bras, les pattes,
Pour le jeter dans l’étang.
Flappy Jones est démoniaque,
Quand il s’agit de survivre.
Maintenant, c’est lui qui traque
Et c’est aux enfants de suivre.
Flappy Jones fume une clope,
Sur une rive bien tranquille.
Les trois enfants font du stop,
Pour pouvoir sortir de l’île.
Pierre combattait, front contre front.
Léo attaquait par derrière et Quentin repérait le point faible.
« Faut pas chercher Flappy Jones. Les gars, vous m’entendez?
La prochaine fois, je vous noie! » « Même pas peur » et tous à rigoler.
Pierre revient me défier: « T’as vu comme j’ai pas eu peur.
Demain, c’est moi qui te lamine! »
A ton âme d’enfant, petit hommage!
Si le temps se plaît à sculpter ton visage,
C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage.
Si l’on peut encore t’attraper au fromage,
Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.
Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage.
Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage.
C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image,
Ta musique, ton chant qui font tourner la page!
A toi, la Pierre-Fanal!
Souviens-tu de la chouette?
Souviens-tu de la chouette
Qui habite au premier?
Ce soir, c’est une belette
Qui s’est fait pourchassée.
Tu as planté tes serres
Dessus les pots cassés,
Rafraîchi la ficaire
Et arrangé l’entrée.
Ne vois-tu la silhouette
Qui s’enfuit, sans bouger?
Le grand bal à sornetttes
Des papillons zélés!
Tu entends les clochettes,
Au flanc de la vallée.
Tu arpentes l’arête,
Dansant à cloche-pied.
Reprends-tu d’omelette?
C’est pas tard pour dîner.
Tu reposes ta fourchette
Et t’assois dans l’entrée.
Un vagabondier, en hiver!
Quand on va promener,
On peut croiser parfois
Un grand vagabondier,
Sur le chemin des bois.
Bizarrement accoutré,
Il ne craint pas le froid.
Si le vagabondier
Se cale-sèche en hiver,
Il ne va s’édenter
Que le temps nécessaire.
Et il repart rôder,
A la moindre lumière.
Entre deux marmottées,
Il franchit la rivière
Et va user ses pieds,
Sur le chemin de terre.
S’il est dehors l’été,
C’est pareil en hiver.
Hier, je l’ai rencontré,
Il marchait devant moi.
Allumant la gaieté,
A chacun de ses pas!
D’un geste, il m’a salué
Puis a filé tout droit.
Dans un bris d’ailes!
Ode à Tipouic!
Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Vin qui, à jamais,
Restera un bon cru.
Tu es bien de moi,
Mon enfant de demain.
Au fond de ta voix,
Je retrouve mon refrain.
Si j’aime qui tu es,
Tu m’es si peu connu.
Tu grandis, en secret,
Et presque à mon insu.
Tu es bien de toi,
Tout bâti de tes mains.
A ce que je vois,
Tu t’élèves très bien.
Toi, je te connais,
Tel un cadeau reçu.
Je te garde à jamais,
En un cœur éperdu!