
Dehors, des vents froidis,
Négatifs de la nuit.
Dedans, un cristal rouge,
Né d’une perle de boue.
Un petit coeur qui bouge,
Tout prêt à rire de tout.
Plus loin et c’est merci,
Tu as gagné l’oubli.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Je crois pas que, les anges,
Ils t’aient eu en bonté.
Quand t’es tombé du lange,
Ils t’ont pas ramassé.
Sur une rivière orange,
Un bateau à flotter
Suit le rayon étrange
D’un soleil reflèté.
Je crois c’est un message,
Il faut pas trop gueuler.
L’enfant qui naît, pas sage,
On va pas le garder.
Sur une rivière orage,
Un bateau à danser
Tanguait dans les virages,
Mais gardait cap et pied.
J’ai le bonheur de toi,
Quand tu viens échanger
Et tu presses les doigts,
Pour me dire l’amitié.
On se parle presque pas,
On se boit un café.
On se connaît, c’est loi,
Pas besoin de causer.
Aujourd’hui, cette fois,
Il y’a des nouveautés.
Tu apprends le chinois
Et je photographier.
Je reconnais ton pas,
Quand tu t’évaporer.
Printemps, tu reviendras,
On saura se trouver!
Flappy Jones est fait aux pattes.
Il lutte avec trois enfants
Qui lui tirent les bras, les pattes,
Pour le jeter dans l’étang.
Flappy Jones est démoniaque,
Quand il s’agit de survivre.
Maintenant, c’est lui qui traque
Et c’est aux enfants de suivre.
Flappy Jones fume une clope,
Sur une rive bien tranquille.
Les trois enfants font du stop,
Pour pouvoir sortir de l’île.
Pierre combattait, front contre front.
Léo attaquait par derrière et Quentin repérait le point faible.
« Faut pas chercher Flappy Jones. Les gars, vous m’entendez?
La prochaine fois, je vous noie! » « Même pas peur » et tous à rigoler.
Pierre revient me défier: « T’as vu comme j’ai pas eu peur.
Demain, c’est moi qui te lamine! »
Si le temps se plaît à sculpter ton visage,
C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage.
Si l’on peut encore t’attraper au fromage,
Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.
Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage.
Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage.
C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image,
Ta musique, ton chant qui font tourner la page!
Souviens-tu de la chouette
Qui habite au premier?
Ce soir, c’est une belette
Qui s’est fait pourchassée.
Tu as planté tes serres
Dessus les pots cassés,
Rafraîchi la ficaire
Et arrangé l’entrée.
Ne vois-tu la silhouette
Qui s’enfuit, sans bouger?
Le grand bal à sornetttes
Des papillons zélés!
Tu entends les clochettes,
Au flanc de la vallée.
Tu arpentes l’arête,
Dansant à cloche-pied.
Reprends-tu d’omelette?
C’est pas tard pour dîner.
Tu reposes ta fourchette
Et t’assois dans l’entrée.