Car telle ainsi est ta foi!


Tu estropes le renard
Qui s’en va vers la mare
Où tes canards vont nager.

Et tu flingues l’épervier
Qui vient pour survoler
Le pré où gratte ta volaille.

Tu napalmes les talus;
Tu trucides le dahu;
Tes lapins pourront creuser.

Tes chiens sont à chasser,
A courir le gibier;
Il n’en reste presque plus.

Et tu donnes à ton chat,
En plus que tuer les rats,
Le droit de tuer ce qui bouge.

Tout ça pour que tu laisses
Tes animaux sans laisse,
Car telle ainsi est ta foi!

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Ne viens pas la contraindre!


Laisse-la respirer, cette relation;
Ne viens pas la contraindre.
Laisse-la évoluer, telle un doux son,
Sans chercher à la scindre.
Laisse-la exister, sans une raison;
En parler, c’est la moindre.
Laisse-la dériver, telle une chanson
Et ne va pas la plaindre.
Laisse-la s’envoler, sans unisson;
Ne viens pas la contraindre!

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Dedans son regard!


J’ai plongé mes yeux dedans son regard
Le tain de ses yeux est un faux miroir
Le pli de ses yeux fonctionne en retard
Il faut être deux pour vraiment se voir
J’ai plongé mes yeux dedans son regard

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C’était sur une étagère!


Des fois, c’est l’amour du père qu’on n’a pas trop senti.
Des fois, c’est une vipère, cachée dans les orties.
Souvent, la voix de maman, quand t’es au ralenti.
Souvent, tu entends le chant; mais, l’oiseau est parti.
Jamais, ça finit vraiment et, pourtant, tu saisis.
Jamais, l’insecte n’attend le train qui est parti.
Là, c’était la main du père; tu n’avais pas menti.
Là, c’était sur l’étagère qu’on a vu la souris.

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Le vent grelet parle à mes sens!

Les flammes tourbillonnent en un flux lent; leur reflux est à peine perceptible. Le vent est parcellaire; il peigne les herbes. La chaloupe inclinée protège leurs yeux du phare; ils dorment sur des couvertures. Les craquements du feu sont les seuls bruits sur la grève. Le vent grelet parle à mes sens; ils sont toujours là-bas. Le soleil est jaune; une corneille se pose sur la chaloupe, à l’affût de quelque miette. Le temps passe lentement; un chien s’évade, en longeant la crête …

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Papa, il ment un peu!



Papa, il court à deux,
Avec quelques amis.
Il mange encore très peu;
Il n’a pas l’appétit.

Papa, il n’est heureux
Que quand c’est mercredi.
Il me promène un peu;
Me montre à ses amis.

Papa, il boit un peu,
Le soir de mercredi.
Il dit qu’il est joyeux
Et que c’est beau, la vie.

Maman viendra, demain,
Me chercher pour l’école.
Et puis moi, dans tout ça?

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