Les flammes tourbillonnent en un flux lent; leur reflux est à peine perceptible. Le vent est parcellaire; il peigne les herbes. La chaloupe inclinée protège leurs yeux du phare; ils dorment sur des couvertures. Les craquements du feu sont les seuls bruits sur la grève. Le vent grelet parle à mes sens; ils sont toujours là-bas. Le soleil est jaune; une corneille se pose sur la chaloupe, à l’affût de quelque miette. Le temps passe lentement; un chien s’évade, en longeant la crête …
C’était aux actualités!
Tout au temps qu’on y est!
Lettre d’un Anonyme!
Un moment de sa vie!
Si quelqu’un voulait jouer!
C’est après de tout ce temps!
Papa, il ment un peu!
Papa, il court à deux,
Avec quelques amis.
Il mange encore très peu;
Il n’a pas l’appétit.
Papa, il n’est heureux
Que quand c’est mercredi.
Il me promène un peu;
Me montre à ses amis.
Papa, il boit un peu,
Le soir de mercredi.
Il dit qu’il est joyeux
Et que c’est beau, la vie.
Maman viendra, demain,
Me chercher pour l’école.
Et puis moi, dans tout ça?
Loup, es-tu là?
Celui qui dit les morts!
Il est là, celui qui Dit les morts. Il a monté la salle
Et s’assoie sur une chaise. Il a l’air de Mourir et il
Penche un peu. Il lorgne le public; Choisit Un qui
Lui pose sa Question; lui, il Répond pour le mort!
Vous étiez dans la salle; attendant votre tour.
Votre tour ne viendra pas; il s’est trop épuisé.
J’ai rêvé, cette nuit-là, qu’il revenait vers moi:
« T’aurais pas un mort? Je l’entends appeler. »