L’Abstraque!

As-tu joué à l’Abstraque, au moins une fois, dans ta vie?

Que comptes-tu faire à ta proie?
Il y a toujours un glaireux pour encaisser ça.


La règle de l’Abstraque, c’est : On fait ce qu’on a dit!

Lance la traque et régale-toi!
On te donne le glaireux. On le paie pour ça.

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Saturnin n’en a cure!

Saturnin,
Ce sombre crétin,
Ne croit que ce qui lui convient.

Saturnin
Se bat, comme un chien,
Pour une part du gros butin.

Saturnin,
Sans douter de rien,
Reste, encore un peu, sur sa faim.

Saturnin,
En vrai galérien,
Croit qu’il n’y a pas de demain.

Saturnin,
En bon cabotin,
Espère endormir les péquins.

Saturnin
Oublie, qu’en chemin,
Il s’est comporté en crétin.

Saturnin
S’en va vers sa fin,
S’en avoir regardé plus loin!

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Ancillaire!

La soubrette courait vers la chambre de Bébé, toute affolée!

Elle doit surveiller Bébé! Elle doit aussi leur préparer le café.
A l’instant où Bébé vacille, elle se rue dans la cuisine.
Mais, ça ne marche pas. Bébé a crié, entre-temps!
Ils sont, déjà, tous dans la chambre, à hurler.
Que peut-elle répondre à cette remarque acérée :
« Bébé a crié et vous n’étiez pas là! » ?

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Si je lui refusais!

On est bas de laine
Et main d’œuvre aussi.
On n’est pas capitaine,
Du vaisseau de sa vie.

Si je lui refusais,
La bête m’entendrait.
Si je lui résistais,
La bête me tuerait!

On n’est pas capitaine,
Quand on s’est prêté.
On n’est pas capitaine,
Quand on s’est loué.

Si je lui refusais,
La bête m’entendrait.
Si je lui résistais,
La bête me tuerait!

Sauve-toi, échappe-toi.
Prends ce radeau, ici.
Capitaine hors-la-loi,
Évasion réussie!

Si je lui refusais,
La bête m’entendrait.
Si je lui résistais,
La bête me tuerait!

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Zoologiasse!

Deux espèces se partagent la terre, la buse et le lapin.


La buse, dans le ciel, car il ne faut pas être une buse!
Tout ce qui court pour ne pas être mangé est un lapin!
Dans sa flaque océane, s’agite le lapin-koïkoï aquatique.
C’est un lapin, lui aussi, il court pour ne pas être mangé.

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H-Humains!

Humains! Humains sous handicap, mais Humains! Humains, tout court!

Regardez une course de haies! Vous voyez des chevaux.
Quand on les aligne au départ, ce sont des chevaux, tous des chevaux.
Il y a des chevaux rouges, des chevaux noirs et des chevaux blancs.
Il y a des chevaux tachetés, des chevaux rayés et des chevaux à pois.
Ils sont, à peu prés, de même valeur, de mêmes capacités.
Tous pareils, au départ de la course, à égalité!
Ce sont toujours, tous, des chevaux.

D’autres espèces se fracturent, juste pour une histoire de couleur. Mais, pas eux. Eux, ils courent. C’est parti!

A la première haie, au premier handicap, tout peut, tout va changer!
Première haie, un se cabre, un autre s’étale et deux s’emplafonnent.
Et c’est reparti, jusqu’à la prochaine haie!

Ceux qui sont passés courent, l’air léger. Ce sont toujours des chevaux!
Restent trois chevaux sur le carreau. Un est blessé, l’autre cassé et le troisième est boiteux. Ceux qui sont restés sont débaptisés.
On les appelle des Handicapés et, déjà plus, des chevaux.
Ce ne sont plus que des bestiaux.

Pourquoi ne leur rend-t’on pas le nom qu’ils avaient avant, il y a quelques minutes encore, quand ils couraient parmi les autres?

C’est comme arracher verbalement leur peau.
C’est une mise au ban, cruelle et assassine.
Je vois l’homme en criminel, à large échelle.
Il n’y a pas lieu, ici, de nuancer!

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Thélogiasse!

Une sorte d’assise,
Genre Terre Promise,
D’un dieu, lavé à la Javel.

Manuel abscons,
Gargouille polie,
Messe à façon,
Papier jauni.

Une sorte d’église,
Genre Tour de Pise,
Comme un aveu tombé du ciel!

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Aux pinacles!

C’est aux pénates,
Que vit l’oracle.
Lors, les pénates
Sont un miracle!

C’est aux pinacles
Qu’on met l’oracle.
Oui, mais l’oracle
Donne de la voix.


C’est un obstacle.
Alors, d’une claque,
A ses pénates,
On le renvoie!

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Dispute!

Quelques nuages
Se départagent
Notre petit coin de ciel.

Ce sont naufrages
Et puis carnages
Qui n’étaient pas là, la veille.

Si tout est rose,
Se recompose,
C’est bien un signe du ciel.

Le ciel est pur
Comme de l’azur
Et, au loin, crient deux corneilles!

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