Zoologiasse!

Deux espèces se partagent la terre, la buse et le lapin.


La buse, dans le ciel, car il ne faut pas être une buse!
Tout ce qui court pour ne pas être mangé est un lapin!
Dans sa flaque océane, s’agite le lapin-koïkoï aquatique.
C’est un lapin, lui aussi, il court pour ne pas être mangé.

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H-Humains!

Humains! Humains sous handicap, mais Humains! Humains, tout court!

Regardez une course de haies! Vous voyez des chevaux.
Quand on les aligne au départ, ce sont des chevaux, tous des chevaux.
Il y a des chevaux rouges, des chevaux noirs et des chevaux blancs.
Il y a des chevaux tachetés, des chevaux rayés et des chevaux à pois.
Ils sont, à peu prés, de même valeur, de mêmes capacités.
Tous pareils, au départ de la course, à égalité!
Ce sont toujours, tous, des chevaux.

D’autres espèces se fracturent, juste pour une histoire de couleur. Mais, pas eux. Eux, ils courent. C’est parti!

A la première haie, au premier handicap, tout peut, tout va changer!
Première haie, un se cabre, un autre s’étale et deux s’emplafonnent.
Et c’est reparti, jusqu’à la prochaine haie!

Ceux qui sont passés courent, l’air léger. Ce sont toujours des chevaux!
Restent trois chevaux sur le carreau. Un est blessé, l’autre cassé et le troisième est boiteux. Ceux qui sont restés sont débaptisés.
On les appelle des Handicapés et, déjà plus, des chevaux.
Ce ne sont plus que des bestiaux.

Pourquoi ne leur rend-t’on pas le nom qu’ils avaient avant, il y a quelques minutes encore, quand ils couraient parmi les autres?

C’est comme arracher verbalement leur peau.
C’est une mise au ban, cruelle et assassine.
Je vois l’homme en criminel, à large échelle.
Il n’y a pas lieu, ici, de nuancer!

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Thélogiasse!

Une sorte d’assise,
Genre Terre Promise,
D’un dieu, lavé à la Javel.

Manuel abscons,
Gargouille polie,
Messe à façon,
Papier jauni.

Une sorte d’église,
Genre Tour de Pise,
Comme un aveu tombé du ciel!

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Aux pinacles!

C’est aux pénates,
Que vit l’oracle.
Lors, les pénates
Sont un miracle!

C’est aux pinacles
Qu’on met l’oracle.
Oui, mais l’oracle
Donne de la voix.


C’est un obstacle.
Alors, d’une claque,
A ses pénates,
On le renvoie!

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Dispute!

Quelques nuages
Se départagent
Notre petit coin de ciel.

Ce sont naufrages
Et puis carnages
Qui n’étaient pas là, la veille.

Si tout est rose,
Se recompose,
C’est bien un signe du ciel.

Le ciel est pur
Comme de l’azur
Et, au loin, crient deux corneilles!

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Roulés dans du papier gras!

Une conjoncture
De mains, si dures,
Quand tu la prends dans la gamelle!




Brosse à reluire,
Pour acquérir
Des paradis artificiels!


Et des patates,
Au goût tomate
Et des savates
Pour acrobate!

Un bel usage
Du commérage
Nous englue jusqu’aux aisselles!

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Sale gosse!

C’est pas toi, quand même,
Qui soigne Mémé au dégorgeoir,
Qui assoie Mémé sur le plongeoir,
Qui fait tomber Mémé du trottoir,
Qui vient de la traiter de bâtard?
C’est pas toi, quand même?

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Hostages!

Séparés en vrai, cette fois.
Chacun chez soi et aux abois!
Que pensez-vous que ça implante,
En deux gamins, dans la tourmente?

Vous vous êtes rabibochés,
Une fois les deux gamins partis.
Une fois les deux gamins gardés,
Vous vous êtes enfin compris!

Tout singer, tout recommencer,
A cela vous êtes aguerris.
Cela ne peut pas profiter
A deux enfants meurtris!

Les gamins écartés,
Reprend le jeu des maudits.
La comédie peut commencer,
Les gamins rétablis!

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C’était comme ça!

Les gamins, pour vieillir,
N’ont besoin de personne.
Les gamins, pour grandir,
Ont besoin d’une bonne pomme!

Enfants de l’avenir,
Ils n’écoutent personne.
Parents, dans l’avenir,
Ils relaieront la pomme!

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