Catégorie : Contes de l’Humanité disparue!

Ce sont des chiures de mouche,
Sur un poème écrit.
C’est le goût, dans la bouche,
Du beaujolais bas-prix.

Si faut faire sa Nécro, c’est mieux que ça va vite:

Il est venu, il a vécu, il a déçu.

Oh, c’est pas compliqué. En gamin inspiré, il a fait une bulle de savon qu’il a gonflée plus que de raison. En gamin exalté, il est monté dedans. La bulle a traversé les barreaux et elle a fait plop. En gamin avisé, en pleine chutation, il s’est enveloppé d’un nuage de bulles de savon.
En gamin libéré, il vogue vers l’horizon. Laissons partir le garçon!

Aux abonnés-absents
Et à l’orée du vide.
Toujours seul, sur son banc,
Il se fige et s’oyde.

Je l’ai vu, sur un banc,
Regardant dans le vide.
La lumière de l’instant
Vidait son oeil aride.

Pas de mots, dans ses dents,
Un teint blanc et livide.
Toujours seul, sur son banc,
Il regarde ses mains vides.

C’est gravant, ceux qui perdent
Sont toujours les absents.
C’est toujours eux qui merdent,
Sauf quand ils sont présents.

Je sens bien que tu m’aimes.
C’est, chaque fois, un baptême
Quand je lis dans tes yeux.

Je sais pas si tu m’aimes
Et ça pose un problème,
Quand on est tous les deux.

D’un côté du téléphone, une femme qui tremble et qui halète.
De l’autre, une réponse: Vous êtes bien au numéro d’urgence.
Veuillez patienter!

Entre les deux, je crois pas ça va marcher.

On lui a mis des palmes aux pieds et un masque sur le bec.
On a repeint ses plumes d’un vernis lisse et on lui a dit:
« Va nager! »

C’est fou, ce qu’on peut faire avec un moineau!

Il essaie de voler, mais il ne peut plus.
Il n’envisage pas l’eau, car il ne sait pas nager…

Son allure est gauchère,
On veut trouer sa peau.
Tu connais la dernière?
Il reviendra bientôt…

Son allure est altière,
Il a des yeux d’agneau.
Refaisons la prière,
Qu’il fleurisse à nouveau!

Son allure est entière.
Moi, je le trouve beau.
C’est d’une race étrangère
Qu’il est né, un jour chaud.

Son allure est naguère
Et il boite beaucoup trop.
Sur une terre de misère,
Il regarde couler l’eau…

Et c’est l’appel de sa mère,
Pour un petit de la Terre,
Contre le chant des mourants
Qui meurent depuis longtemps.

Contre le flanc de sa mère,
Il vient cacher son derrière.
Les mourants ne peuvent pas tant
Le chercher, sous sa maman!

Et c’est le vent de la Terre
Qui vient lui faire des misères.
Il suit le pas de maman
Qui sait où il fait beau temps.

Contre le flanc de sa mère,
Il comprend ce qu’il doit faire.
Il fera comme fait maman
Et il jouera , de temps en temps!