Est-ce qu’il y a un après?
Je te dirais: Peut-Être.
Toujours on se connaît,
On peut enfin renaître!
Dans la tête d’un prof?
On n’est pas en parade!
Prends ce que je te donne!
J’aimerais que tu dises pas!

J’aimerais que tu dises pas
Comment je dois faire les choses
Ma chambre est d’abord à moi
Tu dois pas repeindre en rose
Ce tableau est réussi
Il a l’odeur d’un baptême
Si je sais qui l’a écrit
Je lui dirais que je l’aime
J’aimerais que tu dises pas
Que j’ai l’horizon morose
Mon genou est tout à moi
Tu dois trouver autre chose
Le ciel est un vendredi
C’est un épiphénomène
Il paraît que la souris
Vend les dents qu’on lui amène
J’aimerais que tu dises pas
Que je cours après ma dose
Et que, si t’étais pas là
Je serais bien autre chose
Mais, que dire de cette vie
Le soir est blanc, le jour blême
Il semble que, toi aussi
Tu ne saches pas dire: je t’aime
J’aimerais que tu dises pas
Et tu peux pas, je suppose
Bla-bla-bla, et cætera …
Sûrement, tu m’indisposes
Je sais plus si c’est ainsi
Si j’ai foi en ma bohême
Du fait que tu sois ici
Je ne crois pas ce que j’aime
Tirez pas les oiseaux!

Je sais pas ce qu’elle fout, la cigogne! C’est pas conventionnel; elle est toujours en retard. Apparemment, elle ferait du low-cost. Les langes des petits anges sont en polychromite; ils pètent à l’élastique et on n’a droit qu’à deux couleurs; en plus, elles font des heures et, du coup, les bébés tombent un peu partout. L’autrefois, il en est tombé un chez nous; il a atterri dans la mare. C’est le premier enfant canard! Il ne sort pas de l’eau. Il flotte sur le dos, les yeux dans les étoiles; ça, c’est plutôt la nuit. Le jour, il flotte aussi. Sa mère et moi, on n’ose pas s’approcher, tellement il est beau; on le regarde flotter. Tirez pas les oiseaux!