Il y a cette fille rousse!



Il y a cette fille rousse
Qui surgit, au départ.
Et qui lance sa course,
Sur le bord du trottoir.

Il y a cette fille rousse,
Mal servie, au départ.
A la va comme j’te pousse,
Elle frétille des nageoires.

Si, au bout de la course,
Il se fait un peu tard,
On ne voit que la rousse,
Allumée comme un phare!

Il y a cette fille rousse
Qui se fiche du hasard,
Qui se fout de la bourse
Et de toutes les histoires!

Et si, en bout de course,
Elle n’est pas en retard,
Elle saura, telle une ourse,
Protéger son têtard.

Facebooktwitter

C’est pas forcément vrai!

C’est pas, forcément,
Un guerrier vengeur.

C’est pas, forcément,
Un mauvais acteur,
Celui qui aura dit
Qu’un anathème,
C’est plus pourri
Qu’un blasphème!

C’est pas, forcément,
Un affreux du cœur.


Facebooktwitter

Et Dieu, alors?

–N. Si Dieu existe, il n’est pas là.
La version, « Ils sont trop cons, je m’en vais! », me paraît tout à fait plausible.

–Q. Je pense, comme d’autres, que de toute façon, si Dieu existe, il n’a aucuns pouvoirs!

Facebooktwitter

Un genre de cabanon!



J’achèterais un cabanon, un cabanon au fond des bois.
Je n’en parlerais à personne, même pas à ma femme.
J’irais m’y cacher, quand je ne veux plus voir personne.
Sauf de mes enfants, car, eux, je voudrais toujours les voir!

Tu sais, ce cabanon que tu cherchais, je l’ai. Les clefs sont là.
On a installé des cabanons, autour de la maison, de la grange.
Il y en a un tout seul, au fond, derrière l’étang, pour s’isoler.
Celui qui y va, on ne lui parle pas. On ne le dérange pas.
On répond seulement à ses questions et ses demandes.
Cela peut durer longtemps, comme ça peut être bref.
J’y vais de temps en temps. Je m’accorde enfin cela!

Facebooktwitter

Déliràdeux 2!



— Enfin comprendre!
« Là où tu poses tes pas coutumiers, tu ne peux rien apprendre. »

Ma mère me disait : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ».
Mon père me disait : « Les voyages forment la jeunesse ».
Alors trouvant les deux un peu énigmatiques, j’ai beaucoup oscillé entre pas coutumiers et aventure !

B. et N.

Facebooktwitter

Déliràdeux 1!

— Enfin comprendre!
Là où tu poses tes pas coutumiers, tu ne peux rien apprendre.
Espérer, vouloir apprendre, à toi de décider.
Sors de ce chemin, pour espérer rencontrer!
— J’essaie autrement : Crois-tu, encore, que les fesses d’une blonde peuvent t’assécher?
— Va, virevolte, au milieu des éclairs. Plonge dans cette eau claire. N’aies pas peur du courant! Si tu préfères cette bouillasse qui semble te conforter, dis-toi que c’est dégueulasse à en regretter son futur passé!
— Tu crois qu’il comprend? Il est peut-être sourd!
Je ne sais pas. En même temps, il a un casque sur les oreilles, vissé à quatre tours!

L. et N.

Facebooktwitter