Dedans ton frêle esquif!


Tu boutes vers le récif,
Car tu veux plus l’affaire.
Des à-coups progressifs
Et puis tu laisses faire.

Quand tu cognes au récif,
Tu repars de travers.
Encore, tu es captif
Et c’est encore hier.

T’apprends rien du récif
Et tu perds ta polaire.
Tu deviens excessif
Et trop tu considères.

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Il y a cette fille rousse!



Il y a cette fille rousse
Qui surgit, au départ.
Et qui lance sa course,
Sur le bord du trottoir.

Il y a cette fille rousse,
Mal servie, au départ.
A la va comme j’te pousse,
Elle frétille des nageoires.

Si, au bout de la course,
Il se fait un peu tard,
On ne voit que la rousse,
Allumée comme un phare!

Il y a cette fille rousse
Qui se fiche du hasard,
Qui se fout de la bourse
Et de toutes les histoires!

Et si, en bout de course,
Elle n’est pas en retard,
Elle saura, telle une ourse,
Protéger son têtard.

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C’est pas forcément vrai!

C’est pas, forcément,
Un guerrier vengeur.

C’est pas, forcément,
Un mauvais acteur,
Celui qui aura dit
Qu’un anathème,
C’est plus pourri
Qu’un blasphème!

C’est pas, forcément,
Un affreux du cœur.


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Et Dieu, alors?

–N. Si Dieu existe, il n’est pas là.
La version, « Ils sont trop cons, je m’en vais! », me paraît tout à fait plausible.

–Q. Je pense, comme d’autres, que de toute façon, si Dieu existe, il n’a aucuns pouvoirs!

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Un genre de cabanon!



J’achèterais un cabanon, un cabanon au fond des bois.
Je n’en parlerais à personne, même pas à ma femme.
J’irais m’y cacher, quand je ne veux plus voir personne.
Sauf de mes enfants, car, eux, je voudrais toujours les voir!

Tu sais, ce cabanon que tu cherchais, je l’ai. Les clefs sont là.
On a installé des cabanons, autour de la maison, de la grange.
Il y en a un tout seul, au fond, derrière l’étang, pour s’isoler.
Celui qui y va, on ne lui parle pas. On ne le dérange pas.
On répond seulement à ses questions et ses demandes.
Cela peut durer longtemps, comme ça peut être bref.
J’y vais de temps en temps. Je m’accorde enfin cela!

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Déliràdeux 2!



— Enfin comprendre!
« Là où tu poses tes pas coutumiers, tu ne peux rien apprendre. »

Ma mère me disait : « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ».
Mon père me disait : « Les voyages forment la jeunesse ».
Alors trouvant les deux un peu énigmatiques, j’ai beaucoup oscillé entre pas coutumiers et aventure !

B. et N.

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