Les temps arrêtés d’Octembre!


Les fougères étaient fauves et roussissaient.
On entend le vent craquer dans les conifères.
La bruyère était sèche; un geai criait, au loin.
Un ruisselet, tragique, finissait de s’écouler.
Une libellule étale, sur un jonc, hors temps.
La lumière était étrange, comme aveuglée!

Facebooktwitter

Après toutes ces années!

Je regarde mon Amour de renaître, après toutes ces années.
Il saute, de visage en visage, et, d’un être à une fenêtre ; il ne
M’a pas déserté. Par la fenêtre, passe l’insecte ; les bois sont
Verts-bleuté ; on entend toutes les images de la vie sacrée !!

Facebooktwitter

Je vais m’assoir devant!


Vient le vent qui s’accroche au portail;
Je vais m’assoir devant.
Vient le temps et toutes ses funérailles;
Je vais m’assoir devant.
Vient le chant de cet épouvantail;
Je vais m’assoir devant.
Le printemps est le temps des semailles;
Je vais m’assoir devant.
Et l’Autan vient secouer les clochailles;
Je vais m’assoir devant.

Facebooktwitter

De mes dieux tutélaires!


Je me souviens, j’étais dans un moment sombre.
La pluie picotait la terre.
L’éclair revenait, toutes les quinze secondes,
Pour me donner la lumière.
Le tonnerre redondant rebattait les ondes;
J’aimais sa musique sévère.

Facebooktwitter

Le jour de la Sainte Extase!


Today, c’est le jour de la Sainte Extase, si, si.
Une lumière qui m’invite traverse ma fenêtre.
Une mouche s’est levée à l’aurore pour vaquer.
Je suis dans mon linceul; tout ce qui est à naître
Vient pour me convoquer; je n’ai plus qu’à dire oui.

Facebooktwitter

L’orée des bois, le matin!


Un brouillard humide lèche le front des arbres
La brume étend ses doigts et tente de s’insinuer
De petits nuages laineux courent la lande
Le berger qui les mène est un vent prudent

Quelques rais de lumière dans les cheveux des arbres
Les feuilles mortes craquent et la fougère crisselle
Le geai a déjà crié; une tiédeur profonde
Et un parfum d’années emplissent les bois

Facebooktwitter

Car ma mère l’a voulu!



Un pull un peu trop long
Lui remonte les manches
Et son grand pantalon
Lui entaille les hanches.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon,
Si courbé quand il penche,
Donner à un poisson
Une fleur de pervenche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il ne porte rien de plus
Et il marche pieds-nus.

On a vu le garçon,
Accroché dans les branches.
On a vu le garçon,
A flotter sur une planche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon
Danser avec ses hanches,
Dans son grand pantalon,
Une danse de comanche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il est un peu menu
Et il dort dans la rue.


Il a marqué un but,
Pendant la première manche.
Les enfants ont voulu
Qu’il revienne, le dimanche.
Il a quitté la rue
Et sa chemise est blanche.
Chez nous, il est venu;
Car ma mère l’a voulu.

Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon!

Facebooktwitter

Les longs cheveux de l’Ondine!


Sa chevelure froissée
Ruisselle de tons cuivrés.
Doucement, elle est belle,
L’Ondine!

Son reflet délaissé
S’éloigne de ses pieds.
Alors, elle se révèle,
L’Ondine.

Le rocher harassé
Lui sert de cavalier.
Elle n’est plus infidèle,
L’Ondine.

Je n’ai pas oublié
Les temps du temps passé.
Toujours, je me rappelle,
L’Ondine!

Facebooktwitter

Je sais à quoi ça sert!


Quand on est en été, c’est qu’on court vers l’hiver.
Le jour va s’incliner et on perdra le vert.
Le temps, je le vois passer comme un oiseau dans l’air.
Mais, c’est la vérité, je sais à quoi ça sert.

Facebooktwitter