Car ma mère l’a voulu!



Un pull un peu trop long
Lui remonte les manches
Et son grand pantalon
Lui entaille les hanches.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon,
Si courbé quand il penche,
Donner à un poisson
Une fleur de pervenche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il ne porte rien de plus
Et il marche pieds-nus.

On a vu le garçon,
Accroché dans les branches.
On a vu le garçon,
A flotter sur une planche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
On a vu le garçon
Danser avec ses hanches,
Dans son grand pantalon,
Une danse de comanche.
Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon.
Il est un peu menu
Et il dort dans la rue.


Il a marqué un but,
Pendant la première manche.
Les enfants ont voulu
Qu’il revienne, le dimanche.
Il a quitté la rue
Et sa chemise est blanche.
Chez nous, il est venu;
Car ma mère l’a voulu.

Ma mère, elle dit que non, que c’est un bon garçon!

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Tout va me revenir!


Tout va me revenir, le bonheur, le sourire.

Tout va me ramener
Le doux vent enchanté
Qui flottait devant moi
Quand je courais les bois
Qui me prenait la main
Dans le creux d’un chemin
Qui me tendait les bras
Quand la danse était là
Qui pouvait mordiller
Quand j’étais pas pressé

Tout va me revenir, le bonheur, le sourire.

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Les longs cheveux de l’Ondine!


Sa chevelure froissée
Ruisselle de tons cuivrés.
Doucement, elle est belle,
L’Ondine!

Son reflet délaissé
S’éloigne de ses pieds.
Alors, elle se révèle,
L’Ondine.

Le rocher harassé
Lui sert de cavalier.
Elle n’est plus infidèle,
L’Ondine.

Je n’ai pas oublié
Les temps du temps passé.
Toujours, je me rappelle,
L’Ondine!

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Le parfum du Bonheur!


Un zeste de fraîcheur,
Un sentiment de joie
Se déposent, en douceur,
Sur le son de ta voix.

Ton nouveau rire éclate,
Devant tant de blancheur
Et tes larmes se battent
Pour couler de ton cœur.

Un parfum de douceur
Vient se poser sur toi
Et le cœur du bonheur
Vit au creux de tes doigts.

Un sourire acrobate,
Un zeste de lenteur
Se déposent et chromatent,
Sur ta face, un ailleurs!

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Dans les Yeux de l’Effraie!


Le ruisseau du sous-bois
S’étire comme un enfant sage
Et j’entends les abois
Du chien qui courre les pacages.

J’ai laissé mon charroi
A la sortie du virage
Et je passe par les bois,
Pour me rentrer au village.

L’ombre a rempli, déjà,
Le profond du marécage
Et le silence noie
Les bœufs qui sont au pacage.

J’ai laissé mon charroi,
Car je n’en ai plus l’usage
Et l’écho de ma voix
N’en dira pas davantage.

Le vent donne une voix
A cet oiseau sans visage
Qui chante, les ailes en croix,
Cloué aux portes du village!

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L’histoire de tous les temps!


C’est comme une crème d’azur
Du blanc le bleu le plus pur
Puis, c’est un filet d’argent
Qui ondule comme un serpent
Au loin, une fleur sauvage
Griffe l’amant de passage
C’est dans le rouge du sang
Qu’un jour viendra ton enfant

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Ce soir, on dort dans les bois!



La lune était voilée d’opale; le nuage flottait. Le soleil, au loin, était sur sa fin. Le vent était pâle et l’effraie appelait. Je voyais très peu d’étoiles. Le regain déroulait son parfum; j’entendais craquer les genêts. Mon frère allait arriver; il ramenait l’eau. J’étais persuadé d’avoir ramassé assez de bois.

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Je sais à quoi ça sert!


Quand on est en été, c’est qu’on court vers l’hiver.
Le jour va s’incliner et on perdra le vert.
Le temps, je le vois passer comme un oiseau dans l’air.
Mais, c’est la vérité, je sais à quoi ça sert.

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Si quelqu’un vient par là!


Les tambours de l’été ont brûlé la fougère
Et un vent enchanté fait sonner la bruyère.

J’entends crisser mon pas,
En entrant dans le bois.
Le geai me préviendra,
Si quelqu’un vient par là.

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Je marche dans le silence!


Je marche dans le silence
Et le silence fuit mes pas.
Je ne sens pas de présence;
En fait, il n’y a que moi.

Je marche dans le silence
Et le silence suit mes pas.
Cette fois, la lumière blanche
Soigne la pierre qui a froid.

Je marche dans le silence
Et le silence boit mes pas.
Cela n’a plus d’importance,
Car je suis seul avec moi.

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