Je marche dans le silence!


Je marche dans le silence
Et le silence fuit mes pas.
Je ne sens pas de présence;
En fait, il n’y a que moi.

Je marche dans le silence
Et le silence suit mes pas.
Cette fois, la lumière blanche
Soigne la pierre qui a froid.

Je marche dans le silence
Et le silence boit mes pas.
Cela n’a plus d’importance,
Car je suis seul avec moi.

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La main aux marguerites!


J’ai traversé le champ
Car je suis en balade
La main aux marguerites

J’ai traversé le vent
Quand il se fait tornade
Que la mort est sa suite

J’ai traversé le temps
Car le temps s’escalade
Il ne peut aller vite

J’ai retrouvé l’enfant
Ma vision se dégrade
J’avance tel un termite

J’ai traversé le champ
Car je suis en balade
La main aux marguerites

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Il pleut sur les entours!


Tout au bout du parcours,
Au détour d’un détour,
J’ai encore moi tomber.

Dans le creux d’un labour,
Jusqu’à la fin des jours,
Je me suis allongé.

Dans le fond d’une cour,
Un cheval de retour
S’est remis sur ses pieds.

Il pleut sur les entours;
Il est à contre-jour
Et me tape du nez.

Non, ce n’est pas ton tour
Et tu gênes les labours.
Laisse-moi travailler!

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Quand Truccule danse!


Longues pattes réactives à la forme d’un pinceau,
Elle bouffe tout ce qui vive à la lumière de l’eau.
Toute son aile est olive et du blanc au cerveau.
Selon les perspectives, c’est le roi des oiseaux.

C’est si tant qu’elle est vive qu’on sait pas son plumeau.
Sinon, tu la vois pas; elle se cache comme un rat,
Et puis son trémolo, il est pas vraiment beau.

La Truccule pédoncule; alors son col est beau.
Le grand cygne recule et va pleurer sous l’eau.
Elle danse, Truccule, tout en peignant les eaux
Et colle la libellule à la gauche du tableau.

C’est dans un ballet-bulles qu’elle fait en tapant l’eau
Que la grande Truccule finit son numéro.
Sinon, tu la vois pas; elle se cache comme un rat.

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On était en Octembre!


L’eau calme frissonnait, sous le vent dentelé.
Le vent se courrouçait et bagarrait les branches.
Une ombre longue et maigre étendait ses filets.
On était en octembre; on était un dimanche.

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Le silence est présent!


La lune vient et déplace
Les abords de la place
Et l’ombre et puis le vent
Se déchirent doucement.

Entre temps et espace,
La lune tombe et se casse.
Dans le fond d’un étang,
Naît un objet brillant.

La nuit sombre se glace;
Déjà, la lune se lasse.
C’est le coeur du moment;
Le silence est présent!

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Tu vois le beau du temps!



Tu vois le beau du temps dans l’oiseau qui revienne
Et le vibrant printemps dans le chant qui s’égraine.
Tu vois le calice blanc et l’époque lointaine
Où il était courant d’attraper des sirènes.

Le beau n’est pas durant, tant se vide la semaine
Et il paraît qu’avant les étables étaient pleines.
Le beau, il est instant. En toi, le capitaine!
Le beau, ça fait longtemps qu’il te parfume l’haleine.

Tu vois le beau du temps dans le vent qui entraîne
Et il paraît qu’avant un orage se déchaîne.
Tu vois le beau des gens et tu connais la peine.
Où est passé le sens de ces mots qui conviennent?

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