Par l’enfer de moi!


Par l’enfer de moi,
Je tremble et j’ai froid,
En montant l’escalier.

Par l’enfer de moi,
Je pense et je crois
A des choses insensées.

Par l’enfer de moi,
Le vent, au beffroi,
Souffle le chandelier.

Par l’enfer de moi,
Je suis sur les toits
Et la cour est pavée.

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On est en octo-décembre!


On est en octo-décembre
Et le froid y était sombre.
Dans un recoin de ta chambre,
Elle est venue, La Pâlombre.

Tout au début, en novembre,
Elle n’était pas plus qu’une ombre.
Elle a conquis, en décembre
Et on l’appelle La Pâlombre.

On est en octo-décembre
Et il fait moins froid que sombre.
Du fond du coin de ta chambre,
Elle te regarde, La Pâlombre.

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C’est si simple que ça!


Je n’ai pas trop pensé
A l’enfer, jusque là.
Il faut pas y aller;
C’est si simple que ça.

J’ai pas envisagé
Qu’un jour je serai là,
Avec les pieds plantés
Dans l’enfer de mes pas.

J’avais pas comprené;
L’enfer, ça sert à quoi?
Il faut pas y rester;
C’est si simple que ça.

J’ai pas beaucoup aimé
Mon séjour tout en bas;
Je vais pas raconter,
C’est pas un opéra.

Je vais trop chercher
A comprendre tout ça.
Je n’aime pas mijoter,
C’est si simple que ça.

Je veux pas trop penser,
Car l’enfer est en moi.
Regarder mes souliers,
Des fois, ça suffit pas.

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Comme le temps est pourri!


Comme le temps est pourri,
Je prends compagnie de moi.
Je n’ai plus de whisky
Et, dehors, ça mouille de froid.

Comme le temps est meurtri,
Je m’allonge et ne bouge pas.
Je me range dans l’écrit,
Pour déconfiner tout ça.

Comme le temps est occis,
Je me caverne avec moi.
Passons l’après-midi,
Dans le chaud de l’entre-soi !

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L’histoire va s’y écriver!


Cette voix que t’entends aux nuages,
Quand t’es dans la course au fromage,
Elle vient là pour te causer.

Faut que tu l’écoutes davantage,
Quand t’es dans des barreaux de cage.
Elle est sensée t’orienter.

Tu n’as plus qu’à suivre l’image,
Avant que de tourner la page.
L’histoire va s’y écriver!

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Le soleil est trop bas!


Je sens encore le gel,
Le soleil est trop bas.
Je n’entends que des ailes
Et le bruit de mes pas.

Je m’approche de la bonde,
Pour regarder tout ça.
Une brume court sur l’onde,
Comme dans un opéra.

Mon pied crisse la semelle,
Sur un voile de froid.
Je dérange une sarcelle
Qui fait claquer ses pas.

Son plongeon fait des ondes,
La sarcelle n’est plus là.
Et, en quelques secondes,
L’étang redevient plat.

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Entre chien et loup!

La nuit dépose son formol,
L’entre-deux est immobile.
Et de grands yeux de lucioles
Nous racontent le côté pile.

Cest déjà l’heure des histoires,
Le temps des envoûtements.
La lune déploie ses nageoires,
Le silence est un bruit blanc.

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Dans le reflet-miroir!


On se regarde dans les yeux,
S’estompe l’effet-miroir.
On est déjà plus de deux
Et les seuls à savoir.

On est déjà plus heureux,
Plus question de retard.
On se sourit comme on peut,
Dans le reflet-miroir!

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La pluie qui te fait peur!


La pluie qui te fait peur,
C’est un truc tout mouillé
Qui vient, pour ton malheur,
T’interdire de sorter.

Ce n’est pas que t’as peur,
Mais tu es horrifié.
J’aurai froid, tout à l’heure
Et j’ai pas pour changer!

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