C’était un peu idiot!


Tu te jettes dans le chaud
De ses bras protecteurs.
Tu respires à nouveau,
Puis tu cesses d’avoir peur.

Vous pleurez, comme des veaux,
De joie et de bonheur.
Vous souriez de nouveau,
Ton cœur contre son cœur.

C’était un peu idiot
De partir avant l’heure.
Il te serre beaucoup trop!
Lui, aussi, a eu peur.

Puis tu te jettes à l’eau,
Lui racontes tes malheurs.
Et son cœur d’artichaut
Te conforte, en douceur.

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Tous serrés, contre toi!


Ils se serrent contre toi,
A te désincarner.
S’ils se serrent contre toi,
C’est pour se réchauffer.

A tes pieds, tes deux chats.
A ton cou, ton boa.
Fond de poche, pour ton rat
Et ton chien contre toi.

Ils se serrent contre toi,
Pour te réincarner.
Pour que tu n’aies pas froid
Et pour te réchauffer.

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Je ne crois plus très bien!


Je ne crois plus très bien,
Car je sais qu’il n’y a rien.


On est des mammifères.
Elle est ronde, la Terre.
Je ne sais plus que ça
Et on ne me croit pas.

Comme je ne sais pas trop,
Je préfère taire mes mots!

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Tu tournes la carte!


Ton cœur implose en toi
Et tes deux yeux s’écartent.
Puis, le noir que tu broies
T’écrabouille, telle une blatte.

De pâleur en douleur,
Tu te tournes la carte.
Tu veux tuer ton malheur,
Et te cognes, à la batte!

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Dans tes yeux de chagrin!


Dans ton grand pyjama,
On tient, facile, à trois.
Et tu trembles parfois,
Comme si tu avais froid.

Dans tes yeux de chagrin,
C’est un arrêt sur fin.
Tu te vois en pantin
Qui a raté son train.

Et tu te tiens, là-bas,
Tu regardes devant toi.
Et tu ne bouges pas,
Ni un œil, ni un doigt!

Tu n’es plus un gamin.
Pour toi, pas de demain
Car tu es orphelin
Et de tout et de rien.

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C’est le passé, ça, madame!



C’est le passé, ça, madame.
Il ne va pas repasser,
On ne rejoue pas sa gamme.

Votre temps s’est arrêté,
Vous ne pouvez pas rester.
Votre vie s’est achevée,
Il vous faut vous en aller.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous avez bien changé,
Ne restez pas dans le drame!

Votre temps est dépassé
Et on vous a enterrée.
Il vous plairait de rester,
Vous accrocher au passé.

C’est le passé, ça, madame.
Il vous faut vite l’accepter
Et emporter votre flamme.

Vous êtes de l’autre côté,
On vous voit un peu trembler.
Arrêtez donc d’hésiter,
Il ne faut rien regretter.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous vous évaporez,
En un frêle parfum de dame!


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Au grand bal des novices!


Si c’est feu d’artifices,
Ce n’est pas bacchanale.
Il n’y a que les novices
Qui vont rester au bal.

Un grand coup dans les prunes
Qui vous rend amoureux.
Et qui cherche fortune,
Dans le fond de vos yeux!

Si c’est feu d’artifesses,
Alors là, c’est pas mal.
On va rater la messe
Et grimper les étoiles!

Un sale coup pour des prunes,
Un peu calamiteux.
Si tu cherches fortune,
Ne refais pas comme eux.

Si c’est feu en surface,
Le dessous, on confesse.
Dis, tu me gardes une place.
Je veux suivre la messe.

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Aujourd’hui, c’est l’automne!

Un jour, c’était Noël,
Ou l’hier de tantôt,
Tu as pollué le ciel,
D’un grand vent de métro.

Et là, c’est au printemps.
Le monde change de peau.
Tu as refait semblant,
T’attendant aux bravos.

Là, c’est en plein été.
Tu t’es fait rigolo.
Et un peu cuisinier.
Tu as changé de peau!

Aujourd’hui, c’est l’automne
Et tu fais de ton mieux.
Tu le dis à personne,
Mais tu veux vivre vieux!

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C’est un vent de folie!



C’est un vent de folie
Qui souffle sur la toile.
Où de grands ahuris
Disent déchirer le voile!

Tous ensemble, les génies
Se retouchent la toile.

Ils veulent faire fuir midi,
Nous montrer les étoiles.

C’est un temps, sans merci,
A vous glacer les poils
Et rester ahuri,
En pleurant, près du poêle.

C’est ensemble, depuis,
Qu’on a franchi le voile,
Peint minuit en midi,
Sous le rire des étoiles!

C’est un vent de connerie,
L’enfer de Saint Antoine.
A rester dans son lit,
Se faire devenir moine!

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