Té nomé Omého!


« Té nomé Omého »,
Ça veut dire, en glandois,
« Aujourd’hui, c’est repos. »
Enfin, un truc comme ça.

« Té nomé Omého »,
Ça veut dire, pourquoi pas,
« Tu t’appelles Roméo. »
Mais, je ne le crois pas.

« Té nomé Omého »,
Ça ne veut pas dire ça.
« Tu es homme, amigo
Et tu marches, comme moi. »

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Ce n’est pas un débat!


Ce n’est pas un débat,
On peut croire qu’on échange.
Et ça fait un tabac,
Que le monde est étrange.

Chacun, dans son bastion,
En guerre de positions.
T’es sûr d’avoir raison,
Les autres sont des cons!

Je dirais qu’un débat,
Sans avis mitigé,
C’est gueuler, sur les toits,
Qu’on ne peut pas changer.

C’est chacun sa chanson
Et des preuves en béton.
A chacun la mission
De rafraîchir les cons.

Si je ne refuse pas,
Certes, de t’écouter,
Je me fie à ma foi,
En zone contaminée.

L’autre n’a pas raison.
On va, par précaution,
Lui donner un surnom,
L’envoyer en prison.

A défaut de débat,
Sortons-nous de la fange.
Si tu me parles de toi,
Je t’écoute, en échange.

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C’est un océan profond!


C’est un océan profond,
Giflé de vagues immenses.
On a construit sur le fond,
Là où la terre est dense.

Et, dans l’océan profond,
Sur de la terre rance,
On a construit un bastion,
Pour notre indépendance.

Et c’est, là-bas, sur le fond,
Devant le vent qui penche,
Que j’ai chanté ma chanson,
De là-haut, vu des branches.

Si, dans l’océan profond,
Griffé de peurs intenses,
Tu viens à toucher le fond,
Ne perd pas espérance.

C’est là-bas qu’est ma maison,
Berceau de mon enfance.
Et c’est le temps des moissons
Et de la transhumance!

C’est un océan profond,
Protégé de défenses.
C’est notre océan-maison,
Et c’est une délivrance!

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Tout Rectus a un Versus!


C’est à l’entrée du champ
Que se tenait son versus.
Le même nombre de dents
Et une demi-tête de plus.

Il bruissait doucement
Et il gourmandait ses puces,
S’endormait, en baillant.
Que pouvait-il faire de plus?

L’autre était dans le champ,
Il parfaisait son rictus.
Le même nombre de dents
Et une demi-tête en plus.

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Le loup de la fable!



On dit bien qu’une fable,
C’est comme une preuve écrite.
Le méchant loup qui bave
Est aussi con qu’une bite.

On le raconte épave,
Prêt à re-trinquer vite.
Et qu’il mêle sa rage
A la brise maudite.

Le loup, champion du vent,
Va finir en lardons.
Il doit trouver brûlant,
Son fond de pantalon.

Ce que fait cette fable,
C’est dire, en implicite,
Que de souffler du vent,
Il fait arrêter vite!

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Allons tenter le diable!

Et quand il tente, le diable,
Des quidams à tenter,
Quand il fait sa réclame,
Il ne peut s’arrêter.

Voilà qu’il tente, le diable,
Un quidam patenté.
S’il lui vend sa salade,
L’autre va l’arrêter.

Mais si l’on tente le diable,
Quand il est enfermé,
C’est bien plus qu’une fable
Qu’on peut lui soutirer!

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Tout seul, dans l’ascenseur!

Tout seul, dans l’ascenseur,
C’est grand espace.
Là, tu pleures ton malheur,
Sur tes godasses.

Tout seul, dans l’ascenseur,
Tire ta tignasse
Et réchauffe ta peur.
Que le temps passe!

Tu quittes l’ascenseur
Et ses menaces.
Des lendemains sans peur
Se mettent en place.

Quand tu pleures de bonheur,
C’est sur la place.
Là, tu donnes ton cœur
Et tes limaces.

Quand tu ris du malheur,
C’est bien en face.
Tout seul, dans l’ascenseur,
Reste ta place!

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Entre Jardin et Poubelle!


C’est en prenant le train
Que j’ai connu ma belle.
J’étais fond de jardin,
Elle un fond de poubelle.

En se donnant la main,
On a rit des aisselles.
Ce qu’était beau, demain,
Mi-jardin, mi-poubelle!

On ne copule pas bien,
De jardin à poubelle.
Déjà, notre demain
Avait du plomb dans l’aile.

Et, en prenant le train,
Elle est partie, ma belle,
Rechercher l’orphelin
Qui était dedans elle.

Las, en sautant du train,
Pour se rentrer, ma belle
S’est prise un second train,
Tout contre son aisselle.

Je ne prends plus le train,
Je ne cours plus les belles.
Et c’est moi l’orphelin
De cette triste nouvelle!

C’est au fond, dans le coin,
Tout près de la poubelle,
Que repose le jardin
Près du cœur de sa belle!

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Sans vous commander!


Et je vais tourner,
Longtemps encore!
Déjà au mois d’août,
Je perds le nord.

Et je peux tourner,
Longtemps encore.
Jouer avec vous,
Rire aux trésors.

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Je peux demander
De l’al-cool fort?

Et je vais tourner,
Longtemps encore.
Déjà à mi-roue,
J’attends la mort.

Et je sais tourner
Et faire le mort,
Ne rien déserter,
Tout perdre encore!

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Il doit vous rester
De l’al-cool fort?

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