Confinémoi, n°1!


Confiné moi, merdasse! C’est l’automne dehors.
Je me garde à vue, des fois que je me sauve!

Je vais rater les arbres jaunes, les feuilles-mortes mouillées et ce grand vent frais qui commence à piquer!
Je me garde à vue, des fois que je me sauve!

Je vais rater la rivière aux eaux gonflées, aux berges sales. L’oiseau se tait. Le ragondin s’est déjà calfeutré.
Je me garde à vue, des fois que je me sauve!

Je vais rater la balade avec les potes, la vue de là-haut, où on surplombe ce qui vole et qui semble seul exister!
Je me garde à vue, des fois que je me sauve!

Confiné moi, merdasse! C’est l’automne dehors.
Je me garde à vue, des fois que je me sauve!

Facebooktwitter

En plongée!


Fermez bien vos écoutilles.
Voyez l’étang dans la bassine.
La goutte, là-haut, qui scintille
S’étend, en bas, sur ses copines.

Je sens l’odeur des cuisines
Et je flotte sur une eau qui brille.
J’entends le chant des voisines.
Lentement, mon eau calme oscille!

Flotter sur le lac tranquille,
Loin de ces rumeurs assassines.
Dans les joncs, comme c’est facile.
Elle est vraiment grande, la bassine!

Facebooktwitter

Le Jardin des Humeurs Partagées!


Le paradis des âmes bien nées, c’est le « Jardin des Humeurs Partagées », c’est juste après la Terre Promise, derrière l’église. C’est beaucoup mieux.
Je te dis ça, parce que ça, je le sais!

Facebooktwitter

Aussi cons, sous l’eau!


Le Mégalocon navigue en eaux troubles.
Quand il chope un poisson, ce n’est pas pour le bouffer.
Il se mire dedans. C’est vous dire s’il est con!

Une Métacarpe reste là, à brouter.
Si elle fait des bulles, c’est qu’elle aime bien péter.
Une Brèlitanche se précipite pour l’engueuler.

Un Esturglan, sachant parler, se commande un Taboulé.
Il mange comme un poisse-caille, c’est à dire salement.
Mais il s’en fout, il est occupé à ensemencer!

Un Maquerot rote et quitte la scène, sans un mot…

Facebooktwitter

De la rose!



Une fragance sur ton chemin,
Un bord de lèvres féminin.
Couleur, lumière et ciel serein!
Elle parle d’hier, en dit demain.
La beauté, déjà en déclin,
Au bord du temps, au bord de rien.
Rien qui ne dure et tout est bien!

Facebooktwitter

Coincés!!


Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…

Le bourreau, lui, il a trop regardé le soleil
Et ses yeux ont brûlé.
Aveugle, il s’en prend à la chair et à l’esprit.

Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…

La victime, elle, elle a tant levé les yeux au ciel
Que sa bouche s’est fermée!
La douleur, la peur entrent dans la chair, l’esprit…

Enfermé dans sa cage, avec son bourreau…

Facebooktwitter