J’ai bousculé un trio de petits papillons bleus, à plusieurs reprises en passant et repassant, à la recherche d’outils. Toujours tous les trois. Toujours au même endroit. Ah, ça me change des piérides! Je me dis que c’est fête, aujourd’hui.
Les derniers temps, toujours à mes côtés, tu aurais pu passer pour mon écuyer. Un écuyer m’accompagnant dans mes nombreux voyages.
Mais, ce n’était pas du tout ça. Tu étais mon prince!
Je te devais, en premier lieu, assistance et protection. Je l’ai fait. Je devais combattre tes ennemis, du moindre jusqu’à La Bête. Je l’ai fait. Je devais, toujours, me préoccuper de ton bien-être. Je l’ai fait.
Je ne t’ai pas juré allégeance, il n’y a pas eu de cérémonie. Mais, moi, j’étais à ton service. Tu étais mon prince, merci!
Bien sûr, ça ne ne se passait pas vraiment comme ça. Mais, ça y ressemble un peu.
Le coquelicot fuit nos champs . Le coquelicot envahit nos villes.
Agriculture industrielle et mortifère, Tu pollues tout sans état d’âme. Agriculture industrielle et mensongère, Tu ne nourris plus, tu crées le drame.
Le coquelicot fuit nos champs . Le coquelicot envahit nos villes.
La mort dans les champs fait des ravages. Le coquelicot de ville dénonce sans ambages! Le coquelicot ne veut pas revenir en arrière. Il en appelle à une paysannerie vivrière.
Le coquelicot fuit nos champs . Le coquelicot envahit nos villes.
Génocide dans les champs! Être endocrine, ta mort est abjecte. Coquelicot-paysan, De retour celui qui te respecte!
Le coquelicot fuit nos champs . Le coquelicot envahit nos villes.
Agriculture facile, tueuse de tout, tueuse de nous! Agriculture imbécile qui ne compte que les sous.
Voilà le monde parfumé, plein de rires, plein d’oiseaux bleus, soudain griffé d’un coup de feu Un monde neuf où sur un corps qui va tomber grandit une tache de sang