
Une route solitaire
Que d’apprendre à se taire.
Une voie dégagée
Que d’apprendre à parler.
Mais il y a plus probant :
Faire les deux en même temps!
Un sourire, un poème!
— Est-ce que tu as une personne de confiance vers qui tu peux te tourner?
— Oui, mon oncle! Mais, je lui ai pas dit car il va aller cogner mon père et il est beaucoup plus petit.
— Il est comment, ton oncle?
— Il est gentil, tout doux. Il a pas fait beaucoup l’école. Il me ramène des cailloux, quand il rentre de vacances. Moi, je les montre au prof ; comme ça, il apprend.
Il y avait plein d’oiseaux morts, cette nuit, sur la plage.
Le temps hâtait le vent vers l’horizon lépreux.
Les nuages avançaient, chargés d’humeur.
La grue quitta le rivage.
La lumière se dépiautait.
Il pensait aux oiseaux qu’il n’avait pas oublié.
Il faut fendre les cannes, marcher dans du cresson.
Il nettoie sa peinture
Et la repeint en blanc
Puis il l’accroche au mur
Tel le fond d’un écran
Il prend les cinq couleurs
Un couteau un pinceau
Il se vide de ses peurs
S’assoie sur le bureau
Il conçoit sa peinture
En s’enfermant dedans
Et de même l’écriture
Lui sort par les évents
Il colore la douleur
Pour remplacer ses mots
Il ajoute la chaleur
Que ballotte son égo
Il nettoie sa peinture
Et la repeint en blanc
Et la même procédure
Lui vaut arrêt du temps
Il commence à pencher
C’est l’heure, c’est l’heure
De son Brièvement
Il est un grand artiste
Peinteur, peinteur
Il a des excusements
Il n’est pas arrivé
A l’heure, à l’heure
Sans les émoluments
Il fait un tour de piste
Menteur, menteur
Il a ses ulcèrements
Il se met à pencher
Malheur, malheur
Du côté de l’argent
C’est un grand arriviste
Docteur, docteur
Il n’étoit plus comme avant
Tristequeue, monument de l’affolie pelvienne
Criait à véhémence pour qu’elle lui revienne
Tristequeue, Mortecouille
Elle veut aucun des deux
Celui qui la dérouille
Il est un peu comme eux
Mortecouille, bien à plat, en oubliait la sienne
Et rêvait ses émois d’avec une bohémienne
Il paraît que, souvent
Quand t’en es au huitième
Tu prends un peu ton temps
Pour pas refaire énième
« C’est une épice eurasienne qui perce l’estomac. Là, c’est une culture
Vivante d’animaux morts, principalement des chats, des rats. Ici, c’est
Une ellipse; personne ne comprendre ça et là vous avez du grain et un
Reste de pâté de foie. Très là-bas, un pot de chambre, en nacre ; Dans,
Un pétunia. » Le Monde est une Absence, Quand on le Comprend Pas!