
Une route solitaire
Que d’apprendre à se taire.
Une voie dégagée
Que d’apprendre à parler. 
Mais il y a plus probant :
Faire les deux en même temps!

Un sourire, un poème!

— Est-ce que tu as une personne de confiance vers qui tu peux te tourner?
— Oui, mon oncle! Mais, je lui ai pas dit car il va aller cogner mon père et il est beaucoup plus petit.
— Il est comment, ton oncle?
— Il est gentil, tout doux. Il a pas fait beaucoup l’école. Il me ramène des cailloux, quand il rentre de vacances. Moi, je les montre au prof ; comme ça, il apprend.

Vient le vent qui s’accroche au portail;
Je vais m’assoir devant.
Vient le temps et toutes ses funérailles;
Je vais m’assoir devant.
Vient le chant de cet épouvantail;
Je vais m’assoir devant.
Le printemps est le temps des semailles;
Je vais m’assoir devant.
Et l’Autan vient secouer les clochailles;
Je vais m’assoir devant.

Il m’a dit: « J’ai une question. » Je me suis assis à côté du môme et j’ai regardé la rivière. Il réchauffait le café, écartant la fumée de ses yeux, comme si c’était une guêpe. « Il faut que tu saches quand tu es dans la réalité. Ici, c’est un bon endroit. Tu voulais savoir quoi? » Assez vite, il a répondu: « Je sais plus. » Il est revenu à son café et, moi, à ma rivière …