Être, c’est vivre!

Tu attends quoi pour te taire
Et renifler, nez au vent?
Qu’attends-tu pour satisfaire
Tous tes appétits gourmands?

Tu comprendras, je l’espère,
Avec du discernement!
De rien, je fais ma lumière.
Moi, je veux rester manant.

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Tu dégages une odeur infecte!

Je ne me courberai pas devant l’austère,
Juge autoproclamé d’un vilain cimetière.
A toi, je ne veux pas donner mon miel,
Ni le voir gâché, recouvert de fiel!

Tu prends mon stylo.
Ecris dans mon dos
Des mots invalides,
Des mots qui lapident!

Ton odeur sur moi,
Je suis aux abois.
Je vais vers les champs,
Le nez en avant.

Tu ne vis pas, toi.
Eloigne-toi de moi.
Je mets de l’encens.
Tais-toi, je t’entends!

Toi, tu es du genre
A brûler les livres
De qui te déplaît.
Le dire transgenre,
L’empêcher de vivre,
Le discréditer!

Je donne mon temps
Et de mon dedans
A qui m’aime vraiment
ou au moins m’entend!

Je n’arrêterai pas de vivre
Parce-que tu as lu mon livre.
Je suis indulgent,
Car les morts-vivants
Ne durent pas longtemps.

Ceux à qui je m’adresse
Savent ce qu’est la tendresse,
Savent que tout va passer
Et s’envolent vers l’été!

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Je te promets!

Faire une promesse c’est donner un espoir tout tarabiscoté.
Une promesse, c’est notoire, n’engage que celui qui la fait.
Une promesse n’est pas un serment. Elle ne résiste pas à l’air du temps. Elle rentre vite par ton nez, à peine sortie de ta bouche.
Une promesse, de mémoire, devient un serment, si elle n’a pas cessé. Je la regarde souvent comme quelque chose de louche.
Un serment donne du blanc pour du noir. Pas de nuance, pas de colorants. Un serment, c’est aussi échanger.

Un don, c’est aider vraiment. Un don, c’est un serment, celui de t’aimer, toi l’autre, branlant sur tes pieds. Un don sait faire de l’ancien du récent.

Donne, attend et espère! Viendront les fruits des bonnes actions.
Le retour de bâton, vérité élémentaire, c’est pour les actions mauvaises!

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Dans la mare aux canards!

Qu’as-tu appris?

Dire Oui-oui au petit chef, quand il se perche sur ton chef.
Dire Non-non à ton garçon, quand il te demande une chanson.


Dire Grouin-grouin, quand tu manges comme un cochon. Tu ne laisses dans l’auge, pour ton garçon, que ton vomi de saison!
Tu montes à l’échelle pour parler de l’air du temps. De là-haut, tu fais Coin-coin aux passants.

Enfoncé jusqu’aux aisselles dans la merde de ton temps, tu rêves d’un demain, d’une trêve, où tu serais encore vivant. Tu penses survivre encore, alors que le niveau monte jusqu’ à tes dents.
Arrive le moment où tu devras choisir entre manger et respirer. Tes enfants, plus petits, seront déjà noyés!

En bon soldat, tu portes l’uniforme qui te servira de linceul. Tu ne vas pas beaucoup changer!

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Une ombrellifère!

Une ombrellifère, ce n’est pas une fougère.
Une ombrellifère, qu’est-ce que c’est?
Comme ombrellifère,
Je connais ma belle-mère, aux beaux jours d’été.
Elle est un peu lunaire, mais toujours non-fanée!

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Une Grelottière!

C’est quoi ce grand pull, avec tous ces trous faits exprès? Un filet pour attraper le froid, une grelottière?

C’est l’été, gros navet, qu’il faut l’étrenner.

Moi, je dirais que ça sert à emmailloter les bébés.

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Comme elle me voit!

Rencontre inattendue,

De loin, la silhouette d’un homme grand, mince, avec un chapeau.
Sorti tout droit du film : Le bon, la brute et le truand.
Manquent les bottes et le manteau long.

Un pas décidé, un petit signe de la main vers l’autre côté de la rue.
Il s’approche et là : le regard perçant et hypnotisant d’yeux bleu-azur. Le bon!

On se présente,
Beaucoup de choses en commun, les animaux, la nature, la douleur.


Plusieurs rencontres instructives,
Avec le but de guérir du passé et, pour ce qui est du présent,
Exterminer les parasites qui nous bouffent la vie!

C.

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Attention, Vieux Gâteux!

Ici vit la Mère-Gratton, avec ses chats, ses chiens et son grand bâton.
Son jardin est un champ d’orties, où elle vient danser, tous les soirs, à minuit.

Là, c’est le Père-Cageot. Il a de la mousse qui lui pousse sur le dos. Il chante tout le temps. Il fait vieillir son camembert pour en faire de la pâte à dents!

En face, habite le Gros-Toto. Il est chauve. C’est un vilain grincheux.
Un caleçon, deux bières, c’est tout ce qu’il lui faut. Il gratte son gros ventre rond.

Ils ne sont pas dangereux. Ils restent chez eux. N’ai pas peur d’eux.
Va plutôt les aider à tailler leurs rosiers.

Je serais toi, c’est de la Mère-Jarret dont je me méfierais. Elle est jeune. Elle est belle. C’est une chouette-Effraie, une sorcière, une vraie!
Elle collectionne les balais!

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Bienvenue à l’Hivernate!

L’Hivernate, c’est un endroit où on vient se cacher,
Quand on veut hiberner.

Une station portuaire? Non, une grange, quelque chose de pas cher! Un donjon, avec sur son toit, un gallinacé. Gallinacé tourné vers l’éther, où toute chaleur s’est exportée!

L’Hivernate, c’est un endroit où on va hiberner,
En attendant l’été.

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