En janvier, on ne pense plus qu’à l’été.
En février, on est contaminé.
En mars, on ne fait que se les cailler.
En avril, quand est-ce que ça va pousser?
En mai, viendra toute l’eau de l’année.
En juin, c’est tout qui se met à cramer.
En juillet, j’en ai plus rien à péter.
En août, l’été est déjà terminé.
En septembre, tout se met à déplumer.
En octobre, c’est déjà la nuit tombée.
En novembre, on se met à se moucher.
En décembre, y’a Noël pour faire passer.
Laissez-moi dormir!
L’araignée, aux pattes velues,
Remonte lentement mon dos.
Dans mon cauchemar, je sue,
A croire que je flotte dans l’eau.
Le fantôme, dans le placard,
N’en peut plus de grignoter.
Il est maître en tintamarre,
Comme le serait une armée.
Si je nage entre deux eaux,
Le plafond se fait haut-fond.
Ou sont le bas et le haut?
L’araignée est au plafond!
La souris sort du placard,
L’araignée reste au plafond.
Je fais trop de cauchemars.
Bientôt, c’est la dépression!
A chaque bruit, un animal
Se démène pour m’effrayer.
Un jour viendra un cheval,
Si je t’entends piétiner!
L’œuf ou la poule?
J’ai mal au vice!
Quand l’histoire se répète!
J’ai jeté mon ancre de terre,
Au pied de cette colline.
Et puis j’ai délaissé la mer
Pour l’eau sale d’une bassine.
J’ai volé tous les vers de terre,
Pour enrichir ma cuisine.
Et du bois, j’ai fait des barrières,
Pour ne pas qu’on me rapine.
Il semblerait que la misère
Revienne et nous assassine.
Pour un plat de pommes de terre,
J’en vois trop qui se tapinent.
S’il faut qu’on retourne en enfer,
Moi, je sors ma carabine.
Et, avant de quitter la terre,
J’humerai l’hémoglobine!
Un dialogue de sourds!
Pour participer au naufrage,
Il faudra, ma foi, consommer.
Et ce, jusqu’à ce que le cirage
Se mette à user nos souliers.
Oh, ne croyez pas qu’à l’usage,
On délaisse notre humanité.
Et rappelez-vous, qu’à tout âge,
On saura encore s’embrasser.
Et pour échapper au naufrage,
On perdra de la liberté.
On acceptera, avec l’âge,
De ne plus pouvoir réserver.
Et rappelez-vous des passages
De cette chanson de révoltés
Qui évoque le remue-ménage
De tout un peuple rassemblé!
Si on subit, si on est sage,
On sera, peut-être, préservés.
On ne croit plus à ce mirage,
Sur l’amour, la fraternité.
Et écoutez bien le message
De ce monde en train de crier.
Il semblerait qu’il serait sage
De penser à s’en occuper!
Libre à vous de faire bon usage
Du temps qui vous est octroyé.
C’est du présent, c’est un mirage,
C’est demain en train de pleurer!
A la Saint-Valentin!
Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?
Que tu fasses la vaisselle
Et que tu restes, de temps en temps.
Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?
Des sous dans mon escarcelle
Et, pour mon grand lit, un amant.
Ah, dis. Ah, dis. Ah, la belle!
Que voudrais-tu comme présent?
Que tu sortes les poubelles
Et ne reviennes, que par beau temps!
Ça en vaut la peine!
Dis-donc, Didou!
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!
T’es tout petit.
Sur mon genou,
Y’a ton menton-loi!
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!
T’es trop gentil,
T’es doux, Didou.
Alors, tu veux quoi?
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!
Tu dis, dis, dis.
Tu parles beaucoup
A mon genou, toi!
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!
Oh, dis, dis, dis.
Lâche mon genou,
Car il est à moi.
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!
Viens vite ici.
Sur mon genou,
Monte, mon enfant-roi!
Eh, dis, dis, dis.
Dis-donc, Didou.
Dis-donc, dis-donc, toi!