J’ai plus pu, je peux peu, je pourra pas.
Mon idée fixe!
Y’en a qui peuvent dire ça!
Ce qui revient à dire, 1!
Tel un cristal serein!
Tu me verras pas dire!
C’est l’histoire de ton père!
Le vent râpe la congère,
Pour nous poudrer le nez.
C’était un temps d’hiver,
Dans ses moments glacés.
On marchait, sans frontière,
Sans aucune destinée.
C’est au bord de la Terre
Que tu nous as trouvés.
Le sourcil de ton père
Etait un peu givré.
Il avait l’air sévère,
Quand il s’est endormé.
Le regard de ton père
Etait un peu figé.
Il n’aspirait plus l’air,
Quand on s’est réveillés.
C’est au bord de la Terre
Que ton père est tombé
Et, en garde-barrière,
Il veille l’éternité…
Une histoire pour tes yeux!
Je te conte une histoire,
Car le temps est mouillé
Et qu’il est un peu tard,
Pour s’aller promener.
C’est l’histoire du Renard,
Du fromage Pue-des-pieds
Et du vilain Corbard
Qui voulait le bouffer.
Je crois, il se fait tard
Et l’histoire s’est figée.
Voyons dans ma mémoire,
Si je peux la trouver.
Mais, le vilain Corbard
Ne veut rien écouter
Et il ferme ses mâchoires
Sur le blanc Pue-des pieds!
Je crois, c’est pas trop tard
Pour dire la vérité :
Pue-des-pieds, dans l’histoire,
Est toujours condamné.
De Renard à Corbard,
Commence l’échauffourée.
Pue-des-pieds, sans retard,
Fuit, en longues coulées.
Tant je dis cette histoire,
C’est fini de pleuver
Et il n’est pas trop tard,
Pour nous faire à goûter.