Le ruisseau du sous-bois
S’étire comme un enfant sage
Et j’entends les abois
Du chien qui courre les pacages.
J’ai laissé mon charroi
A la sortie du virage
Et je passe par les bois,
Pour me rentrer au village.
L’ombre a rempli, déjà,
Le profond du marécage
Et le silence noie
Les bœufs qui sont au pacage.
J’ai laissé mon charroi,
Car je n’en ai plus l’usage
Et l’écho de ma voix
N’en dira pas davantage.
Le vent donne une voix
A cet oiseau sans visage
Qui chante, les ailes en croix,
Cloué aux portes du village!