Soir de canicule!

Je rejoins ce nuage laiteux où je dépose mon sommeil. Enfin, ce monde fabuleux où tout me précède. Je me couche, je m’endors et je me lève!

D’une terrasse bleue, je regarde un grand champ herbeux et, au loin, deux soleils. Sur une échasse, un abomiffreux peint des nuages et chancèle. Son pot de couleurs se renverse et s’écoule en rivière.
Plus rien, alors, ne protège du chaud ce monde aux criquets gourmands qui lorgnent vers moi, maintenant.

Je me recouche, dans mon rêve, pour aller ailleurs.

Je suis chez moi. J’ai du trouble avec ma chaudière.
Trop chaud, l’air me cuit la peau. La sueur colle mon dos.

Je crois trouver un monde avec de l’eau, mais voilà que je me réveille.
Je regrette de ne pas avoir chercher, plutôt, le monde du vent.

J’aurais pu me confier à ses courants d’air.

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