Le vent, si bavard,
Ne fait que couiner.
Il chante en retard,
L’oiseau l’a moqué.
La mare aux canards
Est un lieu sacré.
Un ancien tétard
Vient s’y réfugier.
La branche moussue
Refuse de céder.
Le buisson joufflu
Ne fait que bruisser.
Et l’herbe velue
Cavale sous tes pieds.
L’insecte poilu
Se met à vibrer.
La noce, à la ville,
Se fait emporter.
La colombe gracile
Cherche son épousée.
Le vent, sur avril,
Vient de tout semer.
Les jardins tranquilles
Attendent l’été.
Le vilain moustique
Vient de te piquer.
Et ton pronostic
Est mal engagé.
Ta maman rapplique,
Vite, pour te soigner.
Son panier magique
Contient ton goûter.