Entre jour et la nuit !


Je le vois ; il avance au ralenti ; il ne peut plus procéder. Son fond de pensée, la rue se cristallisent. Il semble neiger tout blanc.
Il ne fera pas de malaise, non ; mais, il n’est pas sauvé.

Il a pensé comme moi ; on lézarde au même endroit et son corps mince semble s’évaporer. C’est un Absent aussi ; ça m’a surpris.
Sa mère dit à l’envi qu’il est bon gars ; il le croit aussi.

Il se glisse, petit à petit, entre le jour et la nuit ; il est en partance. Bientôt, il ne va plus voyager. C’était un marin; on a trinqué.
On dira rien de lui, c’était un ami, qu’il est déjà parti.

C’est un petit ange blond, sur fond bleuté ; il commence à s’estomper. Je le reverrai là-bas, près du cinéma, sur le banc de la jetée.
C’est l’enfant d’un Absent; et que, donc, il attend.

Encore le ralenti! Cette fois, c’est un petit vieillard, appauvri de lunettes. Il pleut sur lui ; mais il reste immobile, parlant à la fenêtre.
Lui, il a déjà choisi; il me salue d’un geste de la main.

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