Je me suis agenouillé dedans le ruisseau. J’avais un peu soif et surtout j’avais chaud. J’ai brisé mon visage en milliers de reflets et sur moi coulait l’eau! L’eau tombait en gouttes creuses, lentes, emportées par la vague lisse. Déjà, venait vers moi mon visage!
A la terrasse d’un café!
Sa réponse, elle est bonne!
C’est quel je crois des deux?
C’était les enfants!

Les enfants, ils ont contré l’attaque raciste, c’était lucinant.
L’enfant blanc a rejoint l’enfant noir; ils se sont mis à chanter ça,
en dansant chelou :
« Noir comme un cachou, ouh, ouh!
Blanc comme un cachet, eh, eh!!! »
Ils ont fait ça deux fois et ils se sont barrés. C’était pas lucinant,
c’était mirifique!
« Noir comme un cachou, ouh, ouh!
Blanc comme un cachet, eh, eh!!! »
Je marche dans le silence!

Je marche dans le silence
Et le silence fuit mes pas.
Je ne sens pas de présence;
En fait, il n’y a que moi.
Je marche dans le silence
Et le silence suit mes pas.
Cette fois, la lumière blanche
Soigne la pierre qui a froid.
Je marche dans le silence
Et le silence boit mes pas.
Cela n’a plus d’importance,
Car je suis seul avec moi.