Seul dehors!

L’ermite,
Le froid des pierres en guise de sommeil. Trois châtaignes et un bol de lait lui font la semaine!

Le vagabond,
Il rôde à la lune. Quand tout est sombre et noir. Quand l’ombre fait de tout bruit une image diaposite!

Le druide,
Avec pour seuls bavards, le ruisseau et l’oiseau. Et puis le vent du soir!
Disponible, tête vide. L’ouïe et la vue donnent à tout un sens.

La paix dans le regard!

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Le chien aboie, la caravane trépasse!

Je suis ce chien de malheur,
Voyant passer la douleur,
D’homme enchaîné, fers aux pieds!

Je suis ce chien de malheur.
Je suis ce chien qui a peur
De bientôt lui ressembler!

Je suis ce chien qui se terre.
Je suis ce chien qui espère
D’être, entre tous, épargné!

Je suis ce chien en erreur.
Je suis ce chien qui se leurre;
On ne vit pas sans les autres!
Loi naturelle, mais bien notre?

Le chien ne veut plus se taire,
Quand on s’en prend à ses frères.
Le chien, malgré le danger,
Veut en homme se transformer!

A regarder passer l’heure,
Augmente la taille du collier.
Avec ses frères et ses soeurs,
Il entend bien résister!

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Touché, coulé!

Mais, où ça nous mène?
Ces morts qui s’enchaînent.
Ces marins troublants
Qui sombrent en rêvant!

Mais, à quoi ça rime?
Discours pour la frime,
Fermer les frontières,
C’est un peu pervers!

Certains ont l’audace.
Braver les menaces,
Malgré les rapaces.
Vouloir faire en sorte
D’ouvrir grand leur porte,
A qui les exhorte!

Quand être solidaire
Paraît exemplaire,
Plus que nécessaire!
Il est indécent,
Le comportement
De nos gouvernants!

Il est salutaire
D’être humain sur terre.
Interdépendants,
Ce qu’on est vraiment!

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Gâteux?

Grison!
Laminé,
Abusé.
Un
Quotidien
Urticant!
Ecarté!


Géronte.
Lassé,
Arrêté.
Une
Question
Unique:
Exister?

C’est glauque, ce qu’on fait à nos vieux!

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Migrant!



Arrivé au village,
Tu t’assois d’un poids lourd.
Dénonce et commérage
Te regardent d’un oeil sourd.

Deux ont vu ta détresse,
Se sont penchés vers toi.
T’ont donné une adresse,
A manger et un toit.

Tes gamins, à l’école,
Jouent avec leurs copains.
Ils sont pistés, pas drôle,
Par de bien vilains chiens.

Ne pas te voir en frère,
Te refuser l’asile,
D’humain c’est le contraire.
Oh, mais quels imbéciles!

Ne leur jette pas la pierre
D’être humain puis objet,
En connaître la misère,
Peut bien leur arriver!

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Limaces!

Poppine et Poppinou
coquinaient au mois d’août.
Il la suit à la trace.
Limace, t’es dégueulasse!
Ah, bon? Dis-moi pourquoi.
Le temps qu’il la rattrape,
Lui devient elle, ça rate.
Pas d’enfants, cette fois!

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Dignité!

Je ne comprends rien
A vos manoeuvres expertes.
L’intérêt de qui, d’un,
De quoi parlez-vous?
Présentez vous, la tête haute!

Pour être sûr, dîtes-moi:

— Est-ce que Nuisible est un terme pervers?
— Est-ce qu’un mot clair doit se taire?
— Ou est-ce comment on s’en sert?
— A qui donc, est-ce la faute?

La liberté des uns s’arrête
Où commence celle des autres.
On ne peut être plus clair!

Le respect de la vie des autres
Monte en vous.
Rien ne presse,
Laissez le mûrir.

Reste la rédemption,
Si ça vous intéresse.
Rédemption à la faute coupable,
Penser Nous est humain et louable!
Vous serez vous!

Dîtes-moi, pour que je vous reconnaisse!

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Addict!

Toi et tes lorgnettes,
De chaume couvertu.
Ta moue, tes lunettes
M’ont vite convaincu!

Tes deux phares, en plein air,
Enrayonnent d’autant plus
Qu’au jeu de la lumière,
Ils sont vairons et plus!

Leurs regards sincères
M’ont vite corrompu.
Aux doux-beaux yeux de Pierre,
Suis addict convaincu!

En berne et éphémères,
Je les vois d’autant plus
Que dans toute cette affaire,
C’est eux que j’aime le plus!

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