Sans rien de garanti!


Un peu comme un foulard,
Bousculé par la pluie.
Aplati sur la mare,
En courte tragédie.

Et c’est un gyrophare
Qui sait bien faire du bruit.
Mais qui laisse, dans la mare,
La femme et ses ennuis.

C’est ainsi que démarrent
Les appels à minuit.
Les grandes couches de fard,
Le recours au whisky.

Un peu comme un foulard,
Sur le rebord d’un lit.
Un peu trop par hasard,
Sans rien de garanti.

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Le soleil est trop bas!


Je sens encore le gel,
Le soleil est trop bas.
Je n’entends que des ailes
Et le bruit de mes pas.

Je m’approche de la bonde,
Pour regarder tout ça.
Une brume court sur l’onde,
Comme dans un opéra.

Mon pied crisse la semelle,
Sur un voile de froid.
Je dérange une sarcelle
Qui fait claquer ses pas.

Son plongeon fait des ondes,
La sarcelle n’est plus là.
Et, en quelques secondes,
L’étang redevient plat.

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Entre chien et loup!

La nuit dépose son formol,
L’entre-deux est immobile.
Et de grands yeux de lucioles
Nous racontent le côté pile.

Cest déjà l’heure des histoires,
Le temps des envoûtements.
La lune déploie ses nageoires,
Le silence est un bruit blanc.

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Pourquoi vous raconter ces mots?


Une poivrote avec des mots et une bigote en doloris.
Un chien revenant du ghetto, un désarticulé qui glisse.

Pourquoi vous raconter ces mots, sans y mettre de l’artifice?
Pourquoi parler de ces idiots? Ils ne savent pas lire une notice.

Une fièvre et puis des sanglots, un missel en guise de complice.
Une claque dessus le museau, le désarticulé se trisse.

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Déjà, ses mots s’effacent!


Il est là, le gamin.
Je le vois, dans la glace.
Je ne suis pas certain
De lire dans sa grimace.

Il est fané, le tain
Et puis la lumière passe.
Il est là, le gamin,
Prisonnier de la glace.

« Aujourd’hui, c’est demain »
Dit sa voix, dans l’espace.
Puis il part, le gamin.
Déjà, ses mots s’effacent!

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