On va rentrer doucement, 2!



Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu as froid aux dents.
Mais, à courir dans le noir,
On va pas gagner du temps.

Tu veux passer par la mare,
Emporté par ton élan.
Mais tu n’es pas un canard
Et tu t’étales comme un gland.

Je comprends bien qu’il est tard
Et que tu veux ta maman.
Tiens bien ma main, dans le noir,
On va rentrer doucement!

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Comment que ça procède?


Je croyais savoir, je croyais avoir raison. Je t’ai fait une scène.
Toi, tu ne veux pas m’en vouloir, c’est ce que disent tes yeux.
J’ai honte et je grandis. L’oeil de l’enfant est un juste miroir!

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J’étais un enfant, mais quand même!


Quand j’avais huit ans, mon poème,
C’était râper les dents des baleines.
J’étais un enfant, mais quand même!

A deux fois huit ans, mon poème,
C’était rêver le chant des sirènes.
J’étais un enfant, mais quand même!

A trois fois huit ans, mon poème,
C’était rester devant, sur la scène.
J’étais un enfant, mais quand même!

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Bravo, bravo!



Ecoute, écoute
Ce que cela veulent
Disent tes mots.

Redoute, redoute,
Car c’est comme une église,
Tantôt!

Absoute, absoute
Sera ta folle esquive,
Bientôt.

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Rien de pire que le Noir!


Cela a pu se faire
Et puis c’est arrivé,
Par le plus grand hasard.

Mon histoire vient de débuter,
Je suis à peine un tétard.
Si je veux me la continuer,
Je dois bouger mes nageoires.

Cela a pu se faire
Et ça va perdurer.
La vie va quelque part.

Mon histoire va se continuer,
Je fais parler mes mâchoires.

Je saurai me faire société.
C’est moi, le roi du bazar
.

Cela a pu se faire,
Mais ça peut s’arrêter.
Rien de pire que le Noir!

Cette histoire que j’ai racontée,
Elle a ceci de bizarre :
On doit y vivre, pour la conter,
En digne fils du
hasard.

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La solitude, en toi!


La solitude, en toi,
Est une peine infligée.
C’est elle qui te dérive
Et t’enterre à moitié.

La solitude, en toi,
Survit à tes années.
Plus rien ne te motive
A vraiment continuer!

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Le vent va se lever!


Sur cette pente raide,
Tu te dois d’avancer.
Le fil qui te précède
Se change en pointillés.

C’est l’envers de la scène
Dont il faut se méfier.
Ton enfer de semaine
Ne fait que commencer.

Au dessus de ta tête,
Viennent, au pas cadencé,
Des tambours, des trompettes.
Le vent va se lever!

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Tête chauve, pattes minces!


Tête chauve, pattes minces,
Un ventre à enfanter.
Je ne vire pas au prince,
Mon bec est édenté.

Tête chauve, pattes minces,
J’ai du sang de navet.
Sapristi, je me pince :
J’ai tout l’air d’un poulet!

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