Juste à poser ma tête, à l’envers, sur le sol,
Les choses étant bien faites, je plonge dans le formol!
La grande migration!
On encage la plaine.
On y fait une allée
Où les vaches de semaine
Viendront pour se garer.
Tout va bien dans la plaine,
Le bonheur est entier.
Et les vaches de semaine
S’appliquent à bien brouter.
Au centre de la plaine,
Il y a un musée
Où les vaches de semaine
Viennent se faire encadrer.
On est bien dans la plaine,
On y attend l’été.
Et les vaches de semaine
Se plaisent à bien bronzer.
Pas d’ombre sur la plaine
Où tout est desséché.
Et les vaches de semaine
Tardent un peu à douter.
Puis on voit de la plaine,
Dans leur camp retranché,
De ces vaches de semaine
Qui sont bien installées.
Dans un coin de la plaine,
Viendront se réfugier…
Et des vaches de semaine
De toutes les variétés.
Tout au bout de la plaine,
Une foule s’est rassemblée.
Et les vaches de semaine
Recommencent à migrer!
A ton âme d’enfant, petit hommage!
Si le temps se plaît à sculpter ton visage,
C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage.
Si l’on peut encore t’attraper au fromage,
Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.
Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage.
Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage.
C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image,
Ta musique, ton chant qui font tourner la page!
Sans regret, sans retard!
Une odeur d’apocalypse!
Une guêpe est venue me voler une gorgée de ma bière. Crime, pour une fois qu’il fait frais. Là, c’est non! Je sais bien qu’il ne faut pas le faire, mais je lui ai collé une claque. Maintenant, ellles sont trois. Y a des trucs qui marchent. Il faut les arroser d’eau, si possible une brume, sinon une bassine. Car elles ne savent pas voler sous la pluie et elles rentrent au bercail. C’est ce que, tous, on devrait savoir. La bassine, c’est une idée à moi, je me dois de l’avouer. Mais, le reste, c’est vrai.
Dans les vents travers, 1!
Une goutte de ton chagrin!
Les enfants qui ont froid!
Et ça vaut pour les chiens,
Les chats, les rats et toi.
Les enfants qui ont froid
Ont des airs orphelins,
Dans leurs yeux qui se noient.
Les enfants qui ont froid
Ne demandent plus rien.
C’est là que ça merdoie.
Les enfants qui ont froid
Vivent dans un quotidien
Que tu n’imagines pas.
Toi, l’enfant qui a froid,
Une goutte de ton chagrin
A rebondi sur moi!