Il dit qu’il veut pas!


Au fond de l’enfer,
Il y’a un désert.
Mais personne n’y va,
Car il fait trop froid.

Un démon-espion
Prévient le patron :
J’ai vu ton marmot
Y chercher de l’eau.

Et tout enflammé,
Le diable s’est levé.
Ce foutu gamin
Va me rendre chien.

Que fait-il, là-bas?
Je ne comprends pas.
Qu’il rentre au galop,
On a du boulot!

Il dit qu’il veut pas,
Qu’il est las de toi.
Que ça pue, l’enfer.
Qu’il a mieux à faire.

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L’ombre est de retour!


On t’envoie dans ta chambre,
Pour aller te coucher.
Ta chambre est en décembre,
Tu erres comme un damné.

Tu es froid, incolore,
Quand tu es allongé.
Tu es presque indolore,
Comme un jouet cassé.

Allongé dans ta chambre,
Tu vois se transformer
L’ombre qui, en décembre,
Est venue t’étrangler.

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Dans la toile de fond!


Je dirais sans façons
Que la toile d’araignée
Est telle le pelochon,
Tous les points sont liés.

Il est plaisante façon
De savoir qui est né,
C’est d’écouter le son
Que la toile fait vibrer.

Je vivrais pour de bon,
Si je devais migrer,
Dans la toile de fond.
S’il n’y a pas d’araignée!

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Tu mens comme un auvent!



Tu mens comme un auvent,
Sous la pluie de midi.
Tu mens toujours autant,
Tu n’as pas ralenti.

Tu ressembles à un ver
Qui ondule, en apnée.
Si tu savais, misère,
Ce que tu peux faire chier!

A souffler sur les braises,
Tu voudrais tout changer.
Ces trois mots que tu pèses,
Tu vas les balancer.

Tu mens, tel un printemps
Qui n’aurait pas d’amis.
Et tu fais mal aux dents,
Tu n’as pas de merci.

Même si c’est ton frère,
Tu vas tout comploter.
Retourner en arrière,
Ce serait abdiquer.

Tu ramènes ta fraise,
Dans tous les lieux fermés.
On te donne une chaise
Et on va t’admirer.

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Le bruit de la ville!


Le bruit de la ville s’affaire,
L’heure n’est plus aux murmures.
Encore un jour ordinaire
Qui fait trembler les murs.

Le bruit de la ville s’apaise,
On écoute la nature.
J’ai les paupières qui me pèsent,
Quand j’entends ta voiture…

Le bruit de la ville s’achève
Et l’air redevient pur.
Ce n’est encore qu’une trève,
Il reprendra, c’est sûr.

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Le printemps, c’est bizarre!


Le printemps, dit l’ancien,
C’est bizarre comme souvent.
Il ne vient plus pour rien.
Pour tout dire, on l’attend.

Il arrive en son heure,
D’abord succintement.
Puis, il met la vapeur
Ou bien inversement.

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J’entends la mer!



Je gratte la terre,
Elle n’entend pas.
Le ciel en hiver,
Il pleut déjà.

Et j’entends la mer,
Ou presque pas.
Elle ronge la terre,
Au loin, là-bas.

Là, j’entends un air,
Il vient de là.
Un trou dans la terre,
Il est pour moi.

Tel un creux dans l’air,
Je suis pas là.
Au chaud de la terre,
Je dors déjà.

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Mon chat Météo!



C’est gentil, mais je veux pas.
J’ai envie, je fais ma loi.

A l’abri, c’est contre toi.
De la pluie, moi dessous toi.
Au soleil, moi dessus toi.
A la neige, c’est pas sans toi.

Viens ici, tu n’entends pas?
Sois gentil, caresse-moi!

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La vase et l’eau, fable!


La vase dort au fond de l’eau,
Parfois elle bulle des soupirs.
La vase se couche sous l’eau,
Aussi longtemps qu’elle désire.

Si l’on vient, mal à propos,
Persuader l’eau de partir,
La vase remonte aussitôt,
Pour essayer de s’enfuir.

Mais si on peut calmer l’eau,
Que doucement elle respire,
La vase descend aussitôt,
Pour continuer de dormir.

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