Un achat pas net!

— Chéri, j’ai trouvé ça, sur le net.
Ça remplacera le vieux meuble
qui est sous l’évier de la cuisine.
C’est neuf, pratique et pas cher.

— Attends, je regarde, je mesure.
30.30.30, ce n’est pas un meuble,
non, c’est une boite à chaussures!

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Demain, ce sera toi!


Demain, ce sera toi
Qui gouverne le bateau.
Essaie d’aller tout droit
Et, si possible, dans l’eau.

Demain, ce sera toi
Qui sera aux fourneaux.
Si c’est cuit et pas froid,
Ce sera déjà beau.

Demain, ce sera toi
Qui emmène le troupeau.
Sans en perdre dans les bois,
Sans bouffer les agneaux.

Demain, ce sera toi
Qui tiendra le tempo.
Essaie de pisser droit.
Mets le vent dans ton dos!

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Tu te tournes, derrière toi!


Tu te tournes, derrière toi,
Petit frère est dans l’eau
Et il pleure, il se noie;
Toi, tu sautes aussitôt.

Tu te plantes, jusque là;
La vase bloque ton galop.
Et ton frère, il est là,
Un peu caché sous l’eau.

Et tu cries, tu te bats;
Mais, tu n’es pas bien gros.
Tu alertes qui voudra,
En pleurant sur tes mots.

Ton père ne comprend pas;
Il fonce comme un taureau.
Il te pousse, tu te noies;
Il repêche le marmot.

Et puis toi, sous son bras,
Il remonte aussitôt.
Ta mère est déjà là;
Elle répare le frérot.

Toi, tu trembles de froid;
Ton père attrape ta peau.
Il te serre, il te broie,
Sans avoir dit un mot.

Et cela finira
Autour du brasero.
Petit frère crie de joie;
Tu repenses à tantôt.

Vous êtes bien, tous les trois;
Le petit fait dodo.
Dans les bras de papa,
Tu éclates en sanglots!

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Je voudrais te demander!


Je ne suis pas plus con que toi,
Mais je veux te demander :
Moi, quand j’entends parler des voix
Dans des bouches politisées,

« Mais pourquoi, moi, je n’y crois pas
Et ils veulent nous truander! »

Quel effet ça te fait, à toi,
Il n’y a que toi qui le sais.
Moi, quand on me caresse, en bas,
C’est que l’on veut me baiser!

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C’était un peu idiot!


Tu te jettes dans le chaud
De ses bras protecteurs.
Tu respires à nouveau,
Puis tu cesses d’avoir peur.

Vous pleurez, comme des veaux,
De joie et de bonheur.
Vous souriez de nouveau,
Ton cœur contre son cœur.

C’était un peu idiot
De partir avant l’heure.
Il te serre beaucoup trop!
Lui, aussi, a eu peur.

Puis tu te jettes à l’eau,
Lui racontes tes malheurs.
Et son cœur d’artichaut
Te conforte, en douceur.

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Tous serrés, contre toi!


Ils se serrent contre toi,
A te désincarner.
S’ils se serrent contre toi,
C’est pour se réchauffer.

A tes pieds, tes deux chats.
A ton cou, ton boa.
Fond de poche, pour ton rat
Et ton chien contre toi.

Ils se serrent contre toi,
Pour te réincarner.
Pour que tu n’aies pas froid
Et pour te réchauffer.

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Je ne crois plus très bien!


Je ne crois plus très bien,
Car je sais qu’il n’y a rien.


On est des mammifères.
Elle est ronde, la Terre.
Je ne sais plus que ça
Et on ne me croit pas.

Comme je ne sais pas trop,
Je préfère taire mes mots!

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Tu tournes la carte!


Ton cœur implose en toi
Et tes deux yeux s’écartent.
Puis, le noir que tu broies
T’écrabouille, telle une blatte.

De pâleur en douleur,
Tu te tournes la carte.
Tu veux tuer ton malheur,
Et te cognes, à la batte!

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Dans tes yeux de chagrin!


Dans ton grand pyjama,
On tient, facile, à trois.
Et tu trembles parfois,
Comme si tu avais froid.

Dans tes yeux de chagrin,
C’est un arrêt sur fin.
Tu te vois en pantin
Qui a raté son train.

Et tu te tiens, là-bas,
Tu regardes devant toi.
Et tu ne bouges pas,
Ni un œil, ni un doigt!

Tu n’es plus un gamin.
Pour toi, pas de demain
Car tu es orphelin
Et de tout et de rien.

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