
Les enfants, ils devraient regarder leurs parents,
Sous le nez, et puis partir en courant.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Un pas-à-pas feutré,
Il est là, dans les bois;
On l’entend respirer.
Il y a un loup, déjà,
Car le loup de ces bois,
Il a les yeux bleutés.
A pas-à-pas comptés,
Il s’approche de moi,
Pour mieux me regarder.
On était dans les bois,
Il était une fois;
Moi aussi, j’ai crié!
Et le grand loup des bois,
Plutôt que manger moi,
S’est mis à ricaner.
Moi aussi, je te vois
Que pour la première fois
Et je suis fasciné.
On était dans les bois,
Je me souviens de ça.
Les bois sont enchantés!
Quand ils sont jeunes, les jeunes,
Ils voudraient tuer les vieux.
Et puis un jour, les jeunes,
Ils deviennent un peu vieux.
Quand ils sont des vieux jeunes,
Ils se croient bien plus vieux.
Ils gouvernent les jeunes,
Quand ils sont des jeunes vieux.
On leur dit qu’ils sont jeunes,
Quand ils sont déjà vieux.
.On leur dit: Place aux jeunes,
Quand ils deviennent gâteux.
On sait pas, chez les jeunes,
Comment c’est quand t’es vieux.
On sait plus, chez les vieux,
Comment parler aux jeunes.