
Allez, bon vent! Et du vent,
Pour toujours et à jamais.
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Au fond de l’enfer,
Il y’a un désert.
Mais personne n’y va,
Car il fait trop froid.
Un démon-espion
Prévient le patron :
J’ai vu ton marmot
Y chercher de l’eau.
Et tout enflammé,
Le diable s’est levé.
Ce foutu gamin
Va me rendre chien.
Que fait-il, là-bas?
Je ne comprends pas.
Qu’il rentre au galop,
On a du boulot!
Il dit qu’il veut pas,
Qu’il est las de toi.
Que ça pue, l’enfer.
Qu’il a mieux à faire.
Le bruit de la ville s’affaire,
L’heure n’est plus aux murmures.
Encore un jour ordinaire
Qui fait trembler les murs.
Le bruit de la ville s’apaise,
On écoute la nature.
J’ai les paupières qui me pèsent,
Quand j’entends ta voiture…
Le bruit de la ville s’achève
Et l’air redevient pur.
Ce n’est encore qu’une trève,
Il reprendra, c’est sûr.
La vase dort au fond de l’eau,
Parfois elle bulle des soupirs.
La vase se couche sous l’eau,
Aussi longtemps qu’elle désire.
Si l’on vient, mal à propos,
Persuader l’eau de partir,
La vase remonte aussitôt,
Pour essayer de s’enfuir.
Mais si on peut calmer l’eau,
Que doucement elle respire,
La vase descend aussitôt,
Pour continuer de dormir.